vendredi 5 décembre 2008

LE PÊCHEUR D'OMBRE

Il faut toute une viepour apprendre à mourirune viefragile et douloureusecomme un mauvais songe… une vieoù le souffle s’épuiseà suivre le rythmeimpitoyable des jours…une viesans halte et sans retour où chaque pasde chair et d’espoirne laisse dans la terrequ’un tout petit trou noir…Il faut toute une vie pour apprendre à mourir..VICTOR  VARJAC .
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lundi 17 novembre 2008

UMAR TIMOL

Je veux te parler de la mort, qui est une tentation, si on entend par la mort, non pas la dissolution de la chair, de l'être mais la conscience interdite ou absente, j'ai envie, ainsi, parfois, de me situer, d'être, en dehors de ma conscience car au loin s'amassent les décombres des remords, deséchecs et des doutes, entremêlés, et quand survient la déferlante, qui est irrémédiable, je cesse d'être, je ne suis plus qu'un animal prostré dans la fange, englué dans la mémoire de l'obscur et du sang et je veux, mon ange, je réclame,... [Lire la suite]
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mercredi 29 octobre 2008

QUINZIEME POESIE VERTICALE...(Espagnol)

"La noche se cierra a vecescomo bloques de piedray nos dejan sin espacio.Mi mano ya no puede entonces tocartepara defendernos de la muertey ni siquiera puedo ya tocarmepara defendernos de la ausencia.Una veta que brota de esa misma piedrame separa además de mi propio pensamiento.La noche se convierte asíen la primera tumba.". ROBERTO  JUARROZ .
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mercredi 29 octobre 2008

QUINZIEME POESIE VERTICALE

"La nuit tombe parfoiscomme un bloc de pierreet nous laisse sans espace.Ma main ne peut plus alors te toucherpour nous défendre de la mortet je ne peux plus moi-même me toucherpour nous défendre de l'absence.Une veine jaillie sur cette même pierreme sépare aussi de ma propre pensée.La nuit devient ainsila première tombe.". ROBERTO  JUARROZ .
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dimanche 26 octobre 2008

LA DOULEUR DES SEUILS...Extrait

"nous sommes les hôtes inconnusdans la maison du mondela mer la vague l'écueille navigateur découvrantl'absence de balisesnous sommes l'œil qui voit l'œilet la vision qui nous effacenous sommes ce que nous regardonsau fond des yeuxet qui sait que nous sommesnous sommes le nombre et l'uniquela chose et son contrairela multiplication du visiblel'œil ouvert sur l'invisiblenous sommes l'ombre de l'ombrequi dans l'obscure clarté du rêve sommeillenous sommes la trace sur le sablenous sommes chaque lettre de l'alphabetnous sommes... [Lire la suite]
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lundi 13 octobre 2008

RESIDENCE SUR LA TERRE...Extrait

Dès cet instant, comme un départ vérifié au loin, sur de funéraires gares de fumée ou des jetées solitaires,dès cet instant je le vois se précipitant dans sa mort,et sens derrière lui les jours du temps qui se referment.Dès cet instant, je sens qu’il part, brusquement, se précipitant dans les eaux, mais quelles eaux, quel océan,et ensuite, sous ce choc, des gouttes surgissent et je sens se produire un bruit,un bruit déterminé, un bruit sourd,une trombe d’eau fouettée par son poids,et de quelque part, de quelque part je sens que ces... [Lire la suite]
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vendredi 10 octobre 2008

LA MORT

Ici nous avons dit : " Mort ", comme un point final, et nous nous sommes égarés dans le reste. Mais mourir c'est voyager, mourir c'est transcender; et toi tu deviens transcendant, - se souvenir de toi serait t'accompagner - dans les nuits d'étoiles dans les aurores pures, dans les hauts couchers de soleil, toi vivant, toi vivant, vivant et ardent, sur la pauvre paix de notre sec oubli ! . JUAN RAMON  JIMENEZ .
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vendredi 10 octobre 2008

LA MUERTE

Aquí hemos dicho : " Muerto " como un punto final, y no hemos perdido por lo otro ¡ Pero morir es viajar, morir es trascender; y tú  estás trascendiendo, - recordarte sería acompañarte  - en las noches de estrellas, en las auroras puras, en las altas puestas de sol, vivo tú, vivo tú, vivo y ardiente, sobre la pobre paz de nuestro seco olvido! . JUAN RAMON JIMENEZ .
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jeudi 9 octobre 2008

PEU

Ils ne chantent pas, libres et légers, de la source à la mer. Ne laissent pas leurs angles s'arrondir. Ne font pas de chlorophylle. N'ont aucun geste d'aile au bout de leurs moignons. Ils choisissent le gris, expulsent l'arc-en-ciel, alignent des règles et des murs, nivellent le regard. Ils refusent leur terre à la graine qui passe. Ne fertilisent que leurs désirs. Ne font ni fleur ni miel gratuitement. Ne donnent rien à respirer. Mais pensent. Avec cela ils vendent des armes et leurs frères. Achètent leurs conduites avec des papiers... [Lire la suite]
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jeudi 9 octobre 2008

ON NE MEURT PAS DU NON-AMOUR

«On ne meurt pas du non amour»            dis-tu ? Elle ne pleure plus Elle ne parle plus Elle murmure, comme on écrase un cri, comme on fait silence à larmes étouffées On ne meurt pas du non amour             dis-tu ? On ne meurt pas de faim On ne meurt pas de soif On en crève . JEAN-MICHEL  SANANES .
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