samedi 24 décembre 2016

SOIR D'HIVER

C'est un soir d'hiver qui compte ses tremblures. Les uns fredonnent Noël d'autres serrent les dents. Pendant qu'aguicheuses les vitrines outrancières clignotent, le ciel tombe par terre entre la main du pauvre et la gamelle du chien. Les doigts gèlent au cœur des SDF. Les caisses enregistreuses cliquètent des menus d'orpailleurs. Des cadeaux indécents rutilent au pied de l'arbre. Le champagne déborde, et se dore la dinde. C'est un soir d'hiver qui compte ses gerçures. Des gens rongent leurs désespoirs. Des corps explosent sous le... [Lire la suite]

dimanche 16 octobre 2016

VOIX..

Voix aimées, idéales, de nos morts et de ceux qui, pour nous, sont perdus à jamais. Parfois elles reviennent dans nos rêves. Parfois elles se lovent dans nos pensées. El leur écho ramène pour un moment — telle une musique lointaine qui se perd dans la nuit — cette poésie première qui effleura notre vie. ... Autant que possible Si dans ta vie tu ne peux faire selon tes désirs, tâche au moins ceci: autant que possible, ne la prostitue pas la traînant chez les gens, parmi l'agitation des gestes et des paroles. Ne la... [Lire la suite]
samedi 17 septembre 2016

BRIBES...Extrait

Après l’envol des cheveux blancsrenaîtra l’aubépinepour les enfants perduspour les bêtes déshéritéespour les nuits trop longueset les visages sans visageAprès le départ des derniers guerrierset l’oubli des mortsla terre sourire dans le cœur des fontaines .   ANDRE SOURIS   .   Oeuvre Donatello
Posté par emmila à 20:05 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
samedi 3 septembre 2016

FALLAIT PAS !

Fallait pas jeter le linceul de la guerre sur ces contrées martyres ! Fallait pas la guerre ! Et maintenant l'image de cet enfant, de ce déjà corps d'enfant échoué sur la plage de Bodrum me déchire les yeux, me fermente de colère. Je suis en colère, je suis en rage contre les surpuissants de la terre. C'est vous ! C'est totalement vous qui avez fertilisé la géhenne par votre regard de spadassin et par vos armées envoyées.Cet enfant que les vagues auront été dernières à bercer, il est un. Un parmi les milliers d'invisibles déchiquetés,... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:17 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , ,
mercredi 24 août 2016

QUE PESE UN MOT ?

Que pèse un motContre l’abîme d’un cri révulsé,Traqué sous un déluge de fer ?Que pèse un motContre l’hallali des balles sifflantes,La chape de malheur d’un ciel bourdonnant ?Que pèse un motContre le crime et le sang,Les yeux cavés des innocents ?Que pèse un motDans la balance de l’oubliQuand la terre a reverdiSur les corps à peine refroidis ?Que pèse un motQuand Dieu ne fait plus le poids,Quand Dieu lui-même a perdu la foi ?   . JACQUES ROLLAND .   Oeuvre Guy Denning    
Posté par emmila à 21:35 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
jeudi 21 juillet 2016

SYRIE...COMBIEN DE TEMPS ENCORE ?

Ceux qui regardent souffrir le lion dans sa cage pourrissent dans la mémoire du lion. Les Matinaux (1950) RENE CHAR   .   Affreux....! Ne nous voilons pas la face, car c'est nous qui bombardons...NOUS, L'OCCIDENT !!!! Tous les jours sont des jours de deuil en Syrie ...Le 19 juillet 2016 est une journée de deuil pour les familles de 300 victimes innocentes, la presse en parle un peu , une "bavure " de la coalition à laquelle s'ajoute le massacre quotidien par le régime et Poutine .... Alep comme d'autres villes sont... [Lire la suite]

samedi 11 juin 2016

LETTRE A LA FEMME AIMEE AU SUJET DE LA MORT

Je veux te dire cette sorte de secretqu’on ne lit qu’en soi loinderrière les paupières ferméeslongtemps après que sur le cercueilse sont reformés les liens du jour   tes morts ne sont qu’à toitoi seule sais leur nom véritablecelui qu’on n’écrit pas aux registresparce qu’il n’est signe dans nulle langue humaineet qu’il n’est pas d’oreilles pour la voix qui le dittoi seule les vois tes mortshors leur visage de cendreset les vois sans faillir dans l’absence mêmetoi seule l’ombre plus claire dans l’ombreoù leur regard paraîtet... [Lire la suite]
mardi 7 juin 2016

ECLATS DE VIVRE ...Extrait

Chairs en feston au grand soleil charniers que hument lune &vents fumées que happe le néant   Sorts que lâche le noir Morts que mâche la terre si près du ciel des radicelles qui boivent leur prière   Sommeil effrayé sur les seuils Portes forcées   Pires que loups & bien moins qu'hommes : ceux qui égorgent & qui éventrent tout ce qui dans l'ombre respire   Afflux de fange dans leur coeur fleuve de sang dans leur sillage thrène des mères qui devient cette ample douleur animale ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 11:32 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
mardi 17 mai 2016

ANECDOTES...Extrait

Dionysos nous tutoyait Magiques étaient nos voyelles Les images nous appelaient -t'en souviens-tu Eve de mes six ans ô petite contemporaine d'ancolies lunatiques au jardin de rouges croyances ?- - Intense était notre passion d'innocence On vivait d'amour & d'airelles cherchant ce que le vent cherchait mettant aux nuages des virgules & si d'aventure on sortait du cercle des cigales il faisait blanc autour des morts blanc autour des cyprès gorgés de leur sommeil Ou des silences chuchotaient & quelquefois c'était comme le... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:07 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
mardi 10 mai 2016

DIALOGUE AU BOUT DES VAGUES...Extrait

A Toi, ma soeur d'étoiles..   J'ai trouvé ce soir les clefs d'un sémaphore pour guider mon voyage aux sources de ma vie J'ai trouvé ce soir au doux silence enduit de ta présence exquise la trace de tes pas J'ai suivi l'ombre de mes yeux égarés à la silhouette de ta voix J'ai mûri le fruit qu'en deux j'ai partagé lorsque minuit sonna Qu'il est des rêves étranges que celui de tes doigts qu'il est doux de sentir un peu de ton émoi La ville aboie par un chien affamé des voix montent lointaines et le cri d'un enfant meurtri ce... [Lire la suite]