
au MozambiqueOrlando, aux yeux bien trop vides, au fusil bien trop grand, je l’ai rencontré là-bas, à Maputo. Il avait plusieurs balles dans le dos. Il s’était mis à courir pour qu’on le tue par balles… Je me souviens de l’hôpital de Maputo. D’autres enfants gisaient, taillés à l’arme blanche… Et comme je demandais à Orlando ce qu’il ferait plus tard quand il serait guéri, il me dit sans me regarder : «Quand je serai grand, je voudrais devenir un enfant…» .
TRISTAN CABRAL
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