dimanche 27 août 2023

JE CROIS AUX NOSTALGIES GENETIQUES

Je crois aux nostalgies génétiquesqui font que les oiseaux migrentque la mer des sargasses reste un mystèreque Jérusalem est la mémoire d'un peupleet que certaines haines perdurentplus fortes que les vérités.Je crois que la mémoire des peuplesest pervertie par les tabous,les superstitions et les religions. Qui ne m'accepte pas, reste mon frère,il ne peut être fautifdes détournements de conscience pratiqués par ses maîtres,par l'école des rumeurs, des peurs et des frustrations millénaires.Qui parle de "la joue tendue"n'a rien... [Lire la suite]

dimanche 10 avril 2022

PAYSAGES ET PORTRAITS...Extrait

"Ressusciter ce que je fus !… Quelle femme n’a espéré le miracle ? Revivre tout ce qu’il y a dans cœur d’enfant, savourer à nouveau ce qu’il a contenu de sagesse, de pudeur, de diplomatie, de méfiance, – fixer et décrire le merveilleux instinct qui conduit un enfant à taire ce qu’il doit cacher –, l’instinct qui le contraint à demeurer pour tous un enfant, alors que retranché derrière son visage inachevé, abrité par ses cheveux libres et son petit corps bondissant, il voit, il pense gravement, mûrement, il juge, il souffre avec une... [Lire la suite]
Posté par emmila à 11:58 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
mardi 29 mars 2022

SE REVERRA T-ON ? - LETTRE A L'ENFANCE ALGERIENNE

Froisse et défroisse le ciel, le mot et les amitiés asthéniques. Et toi, mon ami de si loin venu mais déjà parti, revois-tu notre rue ?Dans les fissures du ciel et de l'heure, vois-tu là-bas l'absence, et le chevreuil qui court dans l'ombre des bois ?Un homme ici-bas fond le plomb qui le tuera. La terre tourne sur elle-même comme une robe de derviche tourneur, danseur dont la prière n'arrêtera pas la balle.Me vois-tu qui me perd dans la danse des jours?Se reverra-t-on ? Ils sont si loin nos vingt ans.Au... [Lire la suite]
vendredi 4 février 2022

LE VILLAGE ABANDONNE...Extrait

Les greniers chauds Au ventre de la paille L'odeur des poutres et des combles Donne envie de paresser En face de la lucarne du ciel. . . . . BEATRICE BONHOMME . . . . Village abandonné Corse du sud
Posté par emmila à 13:23 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
jeudi 18 novembre 2021

LA VIE SECRETE...Extrait

On ramasse éclats et feux.On range les douleurs, encore plus loin,oui, bien profond.Le corps retrouve sa mouvance, retisse ses ailes,perd son extase.Le cri n’effleure plus la bouche.Grande est sa nostalgie.Et l’être a de nouveau un nom.Il subsiste malgré l’absence de ciel,il va, son souvenir est nu.   Tu redescends. Plus bas la vie.Plus bas ma sœur.Dessin de la pensée, trace du cœur, cendre, plaie et béance, cicatrice chaude, peau douce, montagnes et vallées, mer qui déferle, fruits de ma terre, paradis,c’est là que je reviens.... [Lire la suite]
Posté par emmila à 15:55 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
mardi 17 août 2021

PASSANT L'ETE....Extrait

On ne raconte rien de l’enfance. … De ces jours qui nous doublent sur la ligne d’arrivée. … On ne raconte rien de cette nostalgie absurde. De ces pelures en vrac qui s’entassent n’importe où. Un peu plus loin, selon le sens du vent. . . . . . . JEAN-BAPTISTE PEDINI . . . . . Oeuvre Susan Haall
Posté par emmila à 01:49 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,

vendredi 27 novembre 2020

UNE ENFANCE AFRICAINE...Extrait

Juché sur le cordon littoral Nord du Gabon. Le petit village de Pêcheurs béait  aux rivages chauffés à blanc de la Guinée Équatoriale, du vaste Golfe de Guinée. Un rempart de billes de bois et de grumes le protégeait des assauts tonnants de la grande marée. Des billots énormes s'engravaient ainsi sur la dune, au fil de la dérive des forêts primaires exploitées par l'homme en amont. Un  humble hameau, aux entours si précieux si l'on considère le moindre détail légué par les multiples générations qui l'avaient ainsi conçu,... [Lire la suite]
dimanche 5 juillet 2020

DIEU, LE SILENCE ET MOI....Extrait

Ma maison d’autre mer est restée in-accostéeMes rêves encore y naviguent dans une eau de selMes yeux gouttent comme une mémoire de source et de regards perdusJ’ai du sable et des fissures de pierres dans le flot escarpé d’une enfance qui s’enfonceJe piétine une obscurité de décennies qui grésillent comme des branches de palmier Au matin, mon âme se perd dans de petits jours où les boutons d’or sont en exilDans la cadence apatride du cœur, j’arpente l’aigre du destinJe palpe le cri mort du vent dans l’oued, je ploie les rides... [Lire la suite]
lundi 22 juin 2020

LES ILLUSIONS D'OPTIQUE - POST SCRIPTUM

Vivre est traverser les pièces d’un musée des choses hétéroclites. On se retourne sur des galeries où les tableaux sont alignés en désordre, les souvenirs accrochés aux cimaises comme des silhouettes, les vivants devenus des portraits et le temps qui a passé, un catalogue d’images fixes et les tableaux d’une exposition, sans compter les cadres vides. Pourquoi les humains s’attardent-ils au passé, c’est à dire au temps ou ce qui leur en est resté ? Pourquoi nous penchons-nous sur les images ? La réponse est unique : Le Regret. Le... [Lire la suite]
samedi 25 janvier 2020

LUCIE PETIT...Extrait

Le linge abandonné sur le piano boude dans ses plis.La partition boit son odeur fraîche d’eau et de savon.Les notes, soudain réveillées, s’envolent,se posent sur le fil tendu au jardin et donnentune leçon de musique aux fourmis. Dans ce tohu-bohu, le chat soupire, la mère console,et le temps, inconscient, fuit comme un fouemportant dans sa hâte un pétale de rose.     .     LUCIE PETIT     .
Posté par emmila à 19:53 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,