vendredi 1 novembre 2019

ANNA MARIA CARULINA CELLI

J'ai oublié la cruche d'eau claireJ'ai oublié la tranche de pain lourdLes noix et les châtaignesAu bord de la fenêtreJ'ai même oublié les prièresEt ce matin il pleutNoyés sous la brumeLes oiseaux n'ont pas chantéPour apaiser mon réveilJ'ai oublié de nourrir mes mortsVergogne à moi !J'irai frotter mes pieds nus sur les rochesJ'irai verser mon sang sur les autels de pierreJ'irai mendier la pitié de l'aigle silencieuxJe frôlerai la lisière des ravinsDe grâce, que la mort ne m'attrape pas!J'étais rentrée de la merLes doigts pleins de... [Lire la suite]

dimanche 4 novembre 2018

LORSQUE L'ENFANT PARAIT ...Extraits

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de familleApplaudit à grands cris.Son doux regard qui brilleFait briller tous les yeux,Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,Innocent et joyeux. Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembreFasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambreLes chaises se toucher,Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.   ...   Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on... [Lire la suite]
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jeudi 6 novembre 2014

NOVEMBRE

Novembre est venu et défait les arbres pour égrainer le temps. Un banc désespéré compte les souvenirs en attendant la pluie. La terre se repose, elle a tant œuvré à dire le bonheur à ceux-là qui l'attendent.Novembre, c'est le temps où l'on chuchote aux ancêtres les mots du souvenir qui lentement s'estompe. C'est l'odeur des châtaignes dans les feux qui se ravivent à me parler de toi.Les promesses d'un soir d'hier chevauchent les feuilles avant de faner et tendent des tapis roux en attendant l'hiver.Des graines du printemps s'y cachent... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:50 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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samedi 3 décembre 2011

ODE A LA BLANCHEUR

Je ne veux pas mourir comme on meurt en novembre avec ce rien de nuit qui nous remplit les yeux et cette fin du monde au bout de nos regards quand le souffle pesant qui trahit notre pose une dernière fois nous déçoit de silence et qu'il faut vérifier le visage des hommes pour voir si la douleur les touche de profil et s'aveugler enfin dans son âme à jamais   Or je ne veux point vivre en amont de ma vie ni prier le soleil d'un surcroit de lumière tel ce mime de moi cassé dans ses genoux qui demeure la proie d'un pays... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:12 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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