jeudi 27 avril 2017

MEMOIRES SANS VISAGES & AUTRES TEXTES

La terre est brune, et le pied s'y imprime Cercueil de vent, chaque pas mène à l'autre Dans les feuilles Ton visage défiguré mime Un autre soleil J'ai tiré le rideau sur les grimaces du printemps Trop de boue, Trop de vent, et j'ai perdu la trace J'avance, dans les gifles des fleurs, Peut-être à reculons Là-bas, c'est sans doute l'été? Tu disais: le feu pur La terre est rouge, et le pied la possède Et tu disais: les grands vols d'oiseaux fous Mais le ciel pèse lourd, ton visage se fige Et le soleil a mis le masque de la mort  ... [Lire la suite]
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jeudi 22 septembre 2016

TRANSPOETIQUE. LA MAIN CACHEE ENTRE POESIE ET SCIENCE...Extrait

En évoquant le miel le plus secret de la poésie, nous touchons ici un domaine où il n'y a rien à comprendre rationnellement, mais tout à vivre intuitivement. Le sentiment de l'Absolu ne se définira jamais. Il est vécu ou il n'est pas vécu. Tout rationaliste ne verra là qu'illusion ou absurdité. Il n'est pire sourd, dit-on, que celui qui ne veut pas entendre. Mais la question est plus radicale : N'entend pas celui qui n'a pas le pouvoir d'entendre. Trop d'êtres humains sont hélas des huîtres scellées : jamais la lumière ne pénètre à... [Lire la suite]
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mercredi 8 juin 2016

SOHRÂB SEPEHRI...Extrait

Moi dans cette obscuritéJe songe à un agneau lumineuxQui viendrait paître l'herbe de ma fatigue.Moi dans cette obscuritéJe vois le prolongement humide de mes brasSous la pluieQui mouilla les premières oraisons de l'homme.Moi dans cette obscuritéJ'ai ouvert la porte aux prairies antiques,Aux ors que nous contemplâmes sur le mur des mythes.Moi dans cette obscuritéJ'ai vu les racinesEt au tout jeune buisson de la mort, j'ai expliqué l'eau.   . SOHRÂB SEPEHRI . Couvent St François , Nonza, Cap Corse
mercredi 25 novembre 2015

LE DOUTE

Ceux qui nous ont quitté En partant, ont laissé Un fugitif instant La porte entrebâillée... Détournant le regard Impossible de voir S'il existe une lueur Au seuil de cette demeure Juste un peu de lumière Justifiant nos prières Où bien l'immensité D'une vaine obscurité... Et si elle était réelle Cette clarté vraiment De quel brasier ardent Serait-elle l'étincelle ? Un bûcher ou nos âmes Viennent se consumer, Etoiles immolées Dans une ultime flamme Ou la douce promesse D'une nouvelle clarté, La première caresse D'une main... [Lire la suite]
dimanche 19 juin 2011

LAISSER PARTIR...Extrait

L’enfant qui appelle au fond de chacun reste tapi dans l’obscurité de l’abandon. Il faudrait le prendre dans les bras et lui murmurer la berceuse du retour. Mais non, d’emblée nous avons choisi de ne pas entendre la profondeur de son cri   L’adulte qui ment au cœur de sa vie reste sali sous la fausse lumière du pardon. Il faudrait le tirer de sa nuit et lui crier la colère du premier jour. Mais non, longtemps nous avons choisi de ne pas rejeter la noirceur de son silence. . ALAIN SUIED .  
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dimanche 9 novembre 2008

OBSCURITE DU JOUR...Extrait

  Nous voulons nous étourdir à force de lampes et de bruit. Tous nos livres, toutes nos actions ne sont remplis que du fracas des jours. Pourtant ce qui nous gouverne - instincts, imagination, rêves, passions, pouvoir créateur - plonge dans une ombre sans contrôle. Nous implorons, nous espérons la lumière, alors que, par un effet contradictoire, cette obscurité qui nous terrifie nous alimente puissamment.     Mais il y a autre chose. Cette nuit si terrible apparaît bénéfique si nous     l'embrassons, les yeux... [Lire la suite]
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