samedi 10 octobre 2015

AFRIQUE

C'est ainsi qu'elle s'était allongée Sucrée comme la canne,  Des déserts pour cheveux,  Ses pieds moulés d’or  Des montagnes formant ses seins,  Deux Nils puits de ses larmes  C'est ainsi qu'elle s'est allongée  Noire durant des années. Par-dessus les mers blanches  Le gel blanc et glacé  Des brigands impassibles  Téméraires et froids  Ont volé ses frêles filles,  Vendu ses robustes fils  L’ont convertie avec Jésus,  L’ont fait saigner avec... [Lire la suite]
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mardi 19 mai 2015

FRANKETIENNE...Extrait

Île femme immodifiable en son corps absolu à volupté fluviale au seuil de l’embouchure. L’incendie des eaux bleues sous la décharge des vagues en vanité d’écumes dans un moulin de sable et de sel vaporeux. Combien facile s’en va la vie hors de nos mains fragiles.   .   FRANKETIENNE   .   Oeuvre Gerald Bloncourt http://bloncourtblog.net/2014/06/digigraphies-galerie-1.html  
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mercredi 31 décembre 2014

STEPHANE MALLARME

Une dentelle s’abolitDans le doute du Jeu suprêmeA n’entrouvrir comme un blasphèmeQu’absence éternelle de lit.Cet unanime blanc conflitD’une guirlande avec la même,Enfui contre la vitre blêmeFlotte plus qu’il n’ensevelit.Mais chez qui du rêve se doreTristement dort une mandoreAu creux néant musicienTelle que vers quelque fenêtreSelon nul ventre que le sien,Filial on aurait pu naître.   STEPHANE MALLARME        
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vendredi 26 décembre 2014

LES POETES - PROLOGUE AUX POETES ( Partie chantée )

Il y a ce soir dans le cielVeiné d'encre et de rose NilCe ciel vanné ce ciel de mielCe ciel d'hiver et de vinyleDes vols de vanneaux qui le niellentOu si c'étaient que l'on devineDes cigognes qui s'en reviennentDe quelles régions divinesDe quelles rives diluviennesDans l'air bleu comme du GershwinOu peut-être aussi bien des cygnesQui saignent dans le crépusculeLa lune blonde leur fait signeLà-bas où les bateaux basculentEt la première étoile cligneMais bah s'il y a ciel et plumesQu'importe l'aile alors ouverteQui bat le champ... [Lire la suite]
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jeudi 20 novembre 2014

PABLO NERUDA

Tu es au crépuscule un nuage dans mon ciel,ta forme, ta couleur sont comme je les veux.Tu es mienne, tu es mienne, ma femme à la lèvre douceet mon songe infini s’établit dans ta vie.La lampe de mon coeur met du rose à tes piedset mon vin d’amertume est plus doux sur tes lèvres,moissonneuse de ma chanson crépusculaire,tellement mienne dans mes songes solitairesTu es mienne, tu es mienne, et je le crie dans la brisedu soir, et le deuil de ma voix s’en va avec le vent.Au profond de mes yeux tu chasses, ton butinstagne comme les eaux de... [Lire la suite]
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dimanche 9 novembre 2014

SUR LE CHEMIN DES ETOILES DE MER

 A Federico Garcia Lorca .quel vent souffle sur la solitude du mondepour que je me rappelle les êtres chersfrêles désolations aspirées par la mortau-delà des lourdes chasses du tempsl’orage se délectait à sa fin plus procheque le sable n’arrondissait déjà sa hanche duremais sur les montagnes des poches de feuvidaient à coups sûrs leur lumière de proieblême et courte tel un ami qui s’éteintdont personne ne peut plus dire le contour en paroleset nul appel à l’horizon n’a le temps de secourirsa forme mesurable uniquement à sa... [Lire la suite]
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samedi 19 avril 2014

PETIT MATIN

Je te reconnaîtrai aux algues de la mer Au sel de tes cheveux aux herbes de tes mains Je te reconnaîtrai au profond des paupières Je fermerai les yeux tu me prendras la main Je te reconnaîtrai quand tu viendras pieds nus Sur les sentier brûlants d’odeurs et de soleil Les cheveux ruisselants sur tes épaules nues Et les seins ombragés des palmes du sommeil. Je laisserai alors s’envoler les oiseaux Les oiseaux long-courriers qui traversent les mers Les étoiles aux vents courberont leurs fuseaux Les oiseaux très pressés fuiront dans le... [Lire la suite]
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lundi 11 novembre 2013

ANTHOLOGIE DES POETES GABONAIS D'EXPRESSION FRANCAISE...RAPHAËL MISERE - KOUKA ...Extrait

La mer est une toile à l’infini, qui semble offrir à mes yeux charmés de splendeur des échancrures bleutées. Libreville, ville habillée d’un halo de lumières diurnes vibre au rythme mélodieux de Neptune ou de Poséidon. Les voiliers esquissent des arabesques sur l’épiderme marin et se diluent dans les profondeurs de l’infini et de l’inconnu. Hirondelles et pique-bœufs, martinets et martins-pêcheurs effleurent radieusement le métal aquatique et entonnent l’hymne de la félicité divine. Libreville, parée tantôt de ses costumes... [Lire la suite]
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jeudi 15 août 2013

LUNE ANDALOUSE...Extrait

(...) Un chant pour le chant pour les oiseaux de l’impossible le vent aveugle incrusté dans le miroir le froid brûlant nos yeux un chant pour féconder le silence la rencontre des opposés et les blessures du manque un chant pour la quadrature du cercle le corps de l’aube dans la proximité du rire de dieu pour l’air l'éternité la fleur l’abeille la seconde amoureuse de l’amour un chant dans une poignée de ciel bleu et l’invisible berceau de la vie plus loin que le lointain l’enfance ne vieillit jamais dans la mémoire du vivant un... [Lire la suite]
samedi 22 juin 2013

ANDRE VERDET

Tu me disais : Ma femme est belle comme l’aubeQui monte sur la mer du côté de Capri Tu me disais : Ma femme est douce comme l’eauQui poudre aux yeux mi-clos de la biche dormanteTu me disais : Ma femme est fraîche comme l’herbeQu’on mâche sous l’étoile au premier rendez-vousTu me disais : Ma femme est simple comme celleQui perdant sa pantoufle y gagna son bonheurTu me disais : Ma femme est bonne comme l’aileQue Musset glorifia dans sa nuit du printempsTu me disais aussi : Ma femme est plus étrangeQue la vierge qui fuit derrière sa... [Lire la suite]
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