jeudi 2 février 2023

SOIF

Vous avez apposé votre ombre sur mon ombre, et mille chevaux fous ont pris le grand galop pour avaler le vent, le vent sauvage. Et d'entre ombres leur mue en oiseaux de folie, c'est mon souffle buvant à même votre nuit. C'est la soif, n'est-ce pas, qui fait pleurer les ombres ? . . . . DOMINIQUE BERTRAND . . . . Oeuvre Guglielmo Pugi
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mardi 23 novembre 2021

MIQUEL MARTI I POL

Il y a les pierres  et les gens et tant de choses  que tu peux toucher avec les mains !  Jusqu'à ce que tu te rendes compte  un jour, épouvanté, que les années passent  et que tu ne te déplaces plus qu'autour de ton ombre.   .Hi ha les pedres  i els arbres i la gent i tantes coses  que pots tocar amb les mans!  Que no t’adonis  algun dia, amb espant, que els anys et passen  i et mous només entorn de la teva ombra.     . MIQUEL MARTI I POL (Roda... [Lire la suite]
jeudi 28 octobre 2021

SOMBRA Y LUZ

  Dans les ocres de ma mémoire et les reflets mordorés d’un automne alangui, je revois encore les paysages qu’il dessinait pour moi . Le bleu outremer venait à peine de renaître sous ses doigts, ses mains jouaient sur mon corps leurs gammes de promesses, des visages familiers sortis de l'oubli me souriaient à nouveau sur la toile de nos jours à venir . Des parfums de jasmin s’exhalaient des patios ombragés, les jardins éclatés nous conviaient à leurs noces de soleil et, mêlés au bruissement des palmiers,... [Lire la suite]
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vendredi 23 octobre 2020

LAETITIA EXTREMET...Extrait

Je pose un mot, un caillou, ma besaceet tout s’effaceque sont devenus les odeurs, les matins et la pluieet ton rire en cascadele vent dans les voletset les heures tranquilles au rebord de l’instantJe reviens de la nuit où j’ai cherché ton ombreet les années perdues à ne savoir que direSi je suis en retard, c’est que le temps n’est plusà son aube de lait, au miel de sa patienceJe ne suis plus qu’en marge d’une page blancheque j’écris en silence pour inventer l’écumede ta voix qui s’absente du doute qui m’assailledes odeurs de la... [Lire la suite]
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mercredi 20 mai 2020

BRUNO ODILE...Extrait

Ô combien il me plairait de ne pas renoncer à la joie en donnant un sens aux jours qui viennent ! Ma solitude est une porte défoncée, un levain sans adjonction, un ébruitement de l’ombre mourante à la lumière. La joie est punie lorsqu’elle reste sur le seuil, redoutant l’accomplissement comme une culbute prévisible. Un croche-pied à l’assiduité des épreuves et des délits. Une dégringolade pitoyable que la crainte et le doute s’empressent de tenir à l’écart. Des lumières naissent sous les dalles du silence. Quelque part, dans la... [Lire la suite]
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lundi 18 mai 2020

DANS LE TUMULTE DU LABYRINTHE...Extrait

Les forges de l’ombre . . . . Les mélodies silencieuses des feuilles tournoient là où le mur au soleil montre ses lézardes comme les échardes scintillantes des vagues errant vers leurs mots affamés de caresses et de mies de lunes offertes par les chants des oiseaux Et les calligraphies des fourmis renaissent du feu des paumes quand les pages s’ouvrent sur la voix de leur nocturne blancheur de jasmins hélas piétinés par l’indifférence pressée des ingrats des tours du vol tuant tout envol. . . . . . MOKHTAR EL... [Lire la suite]

jeudi 30 avril 2020

AUTOPORTRAIT SANS MIROIR

  Il me faut maintenant un arrêt, une halte prolongée, une place dans le creux, dans les plis, hors de l'impatience.Voici mon lieu de vie mal situé encore, inachevé, à la frontière de la démesure, de l'utopie. C'est une traversée extrême, infinie, du bord au rivage, d'un train aux vitres sales à un autre plus fulgurant, interminable comme dans les rêves… Une traversée quotidienne, attendue, espérée, une découverte voluptueuse parfois.Une table trop encombrée comme toutes les tables où l'on s'arrête souvent, voici le lieu d'où... [Lire la suite]
mardi 18 février 2020

UN CHANT AUX PAS D'OISEAU

  Faut-il se dépouiller jusqu'à ce rien, cette racine nue,Ce trait de l'aube où le soleil se lève ?Mais ce sera de nuit,Les eaux du fleuve n'auront pas fini de nous dérouterQuand, soudain, quelques mots, à peine un souffle :Nous nous reconnaîtrons de ce paysDont le nom est hissé au faîte du silence. L'instant d'avant, tout était noir : l'ombre, l'oubli ;Mais déjà se dessinaient de grands signes inconnus dans les paumes de l'attente ;Le poème faisait provision de nocturnes lueurs, de bruissements d'ailes,D'instants fragiles... [Lire la suite]
dimanche 7 juillet 2019

ANNA MARIA CARULINA CELLI...Extrait

Mon enfant court tout autourTout autour de la mer La mer, île des temps passés Que le vent a emportée Lorsque soufflant sur le Ciel de la marelle La Terre s'est renversée Mon enfant court tout essouffléTout autour d'une dune enfarinée Une mamelle de pain blanc Tiède, laiteuse et parfuméeMariant rondeurs enneigéesA la chaleur des profondeurs Mon enfant court autour d'un œil vert Tandis que dansent sur ses chevillesLes longues herbes des pupilles Cils ondulants du bord de rêveVers les savanes... [Lire la suite]
jeudi 4 juillet 2019

JEAN-CLAUDE IZZO...Extrait

  " Jadis tout avait un sens: et l’ombre et la lumière.Aujourd’hui tout n’est plus que justification:pour l’ombre comme pour la lumière.(Mais quelle science exacte peut répondredu silence majeur au faîte du clocher?)."   .   JEAN-CLAUDE IZZO   .