mercredi 9 juin 2010

SUR LA POESIE...Extrait

En poésie, on n’habite que le lieu que l’on quitte, on ne crée que l’œuvre dont on se détache, on n’obtient la durée qu’en détruisant le temps. . RENE  CHAR .
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dimanche 3 janvier 2010

MARCHER SUR L'OUBLI...Extrait

Te revoilà vieille merRemplie de mes ancres Ni la vague absente Ni le silence de la lumière Ne disent à la mouette Soit douce Pour mes voilesCombien de rides Cordes offertes à l'errance Faut-il au soleil Pour être sourd aux canons Voici mes mâts Ja1ousant les insouciants sapins Plus inquiets que les collines De trop aimer les clochers Sarajevo brûle Que n'as-tu aboli les frontières Dans les veines du vent Ulysse Aux secrètes amours Dérobées à l'horizon Te revoilà épuisée mer Des pas alourdis Sur les quais Ni le port N'a ravi les... [Lire la suite]
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dimanche 20 décembre 2009

LE NU PERDU...Extrait

On ne se console de rien lorsqu'on marche en tenant une main, la périlleuse floraison de la chair d'une main. L'obscurcissementde la main qui nous presse et nous entraîne, innocente aussi, l'odorante main où nous nous ajoutons et gardons ressource, ne nous évitant pas le ravin et l'épine, le feu prématuré, l'encerclement des hommes, cette main préférée à toutes, nous enlève à la duplication de l'ombre, au jour du soir. Au jour brillant au-dessus du soir, froissé son seuil d'agonie. . RENE  CHAR . Oeuvre... [Lire la suite]
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mardi 1 décembre 2009

CHEMIN DE PLAIN CHANT

Longtemps il a marché pour rencontrer l'automne. Souvenir de parfums. Entrailles bouillonnantes. Violines anciennes craquant de miel baveux. Rondeurs provocantes. Le figuier salue. Souffrance. Les figues se dessèchent. Tombent. Oubliées. Où sont vos ventres larges craquant de miel ? Seuls crissent quelques grains de mémoire au croisement des jours. Une mouette s'est posée sur le magnolia du jardin. Elle venait de là-bas où tout est vérité. Les hommes ont dit, il faut choisir. Ses doigts glissent. Ils dessinent des toiles d'araignée.... [Lire la suite]
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mercredi 1 avril 2009

L'AUBE COUPE SES FILS

L'aube coupe ses filsdépose les paupières sur la terreMes bras : deux mâts pour étreindreles voiles de l'absenceMes fenêtres sont partiesIl ne reste ni fleur ni livrerien que moi et les recoinsavec mes fils usésavec mon corbeau***Dans le cancer du silence, dans l'encerclementj'écris mes poèmes sur l'argileavec la plume du corbeauJe le sais : pas de clarté sur mes paupièresplus rien que la sagesse de la poussièreJe m'assieds au café avec le jouravec le bois de la chaiseet les mégots jetésJe m'assieds dans l'attented'une rencontre... [Lire la suite]
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jeudi 20 novembre 2008

PIERRES GRAVEES...Extrait

Tu peux gémir dans ta lucidité,ah solitaire, mais alors défais-toide la véracité dans la douleur. La langues’épuise dans la vérité. Parfois arrivel’incessant, celui qui devient fou : il parleet l’on entend sa voix, mais pas sur tes lèvres :c’est la nudité qui parle, c’est l’oubli.. . . ANTONIO  GAMONEDA . . . .  
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vendredi 12 septembre 2008

LA DERNIERE DOUANE

Depuis que le silence n'est plus le père de la musique, depuis que la parole a fini d'avouer qu'elle ne nous conduit qu'au silence, les gouttières pleurent, il fait noir et il pleut. Dans l'oubli des noms et des souvenirs, il reste quelque chose à dire entre cette pluie et Celle qu'on attend, entre le sarcasme et le testament, entre les trois coups de l'horloge et les deux battements du sang. Mais par où commencer depuis que le midi du pré refuse de dire pourquoi nous ne comprenons la simplicité que quand le coeur se... [Lire la suite]
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jeudi 24 juillet 2008

OUBLIER UNE LETTRE

Oublier une lettre Une omission, l'erreur Crée quelquefois une brèche Dans le mur déterminant Qui apprivoise le regard. . ROBERTO  JUARROZ « Quatorzième poésie verticale. En écrivant un mot C'est ouvrir une porte Où il n'y en avait pas. Et même s'il est facile de la murer, La place où il y avait une porte Ne sera jamais plus pareille Et une rafale de sens oublié Continuera de passer à l'intérieur du mot.
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mardi 15 juillet 2008

MONOLOGUE AU BOUT DES VAGUES

Découvrez Rokia Traoré!   Il est désormais certain que ce jour n’a jamais été. Aucune parcelle de cette aube première n’a laissé de traces. Aucun cri de coq n’a salué l’horizon. Voilà ce qu’il se disait pour tenter d’évacuer cette époque dont il ne voulait plus garder de souvenir.Depuis qu’il était venu de sa terre nourricière, à l’écoute des autres, il s’était senti en brousse, en jungle d’êtres, s’abreuvant d’espoir et de nuits étoilées, offrant sa jeunesse, sa force et sa pureté à qui voulait, comme lui, refaire le Monde.Ne... [Lire la suite]
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vendredi 7 mars 2008

L'ECLAT

Oublier.            Tout oublier Ouvrir au jour les fenêtres.    Viderla chambre où humide,non visible, il y avait eu le corps.  Le vent la traverse.               On ne voit que le vide.Chercher dans tous les coins.         Ne pouvoir se trouver. .. JOSE ANGEL VALENTE
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