jeudi 25 février 2016

CRIS DE TERRE

Je fais nuit haut comme les astres entre les jambes nues des pétales du soir volées par la pluie au hasard des chemins modulées par la flûte antique pour leur soeur apparue sans ombre et sans détour J’appuie ma main au gouvernail de mes vaisseaux d’amour sur la vitre d’écume et de mer allégée et son silence traversé d’un cri de cor pour les ondines Les toits dans la marée se meurent sursaut sur la couche blanche pour marquer l’heure et puis tout penche en le repos pour l’oubli de la vieille semaine et la ville est ce fantôme en... [Lire la suite]
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samedi 19 décembre 2015

POEME A CRIER...Extrait VII

Il est des soirs où ta vie te parvientde si loinqu’elle semble un écholas de se répéter.Le familier devient alorsétrange et si videque fuir te paraîtla seule façon de vivre.Tu partages ton coin de désertavec l’étranger de passage.Il a su entendreen même temps que toile bruit du ressacla mer lointaine.Tu partages avec celui qui te parle à peine.Sa langue a d’autres courbeset même des ailes que la tienne a oubliées.Il sait ton besoin de silenceil sait la vague qui brûle tes rêvesil a connu la même.Il sait les ponts soudain... [Lire la suite]
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vendredi 27 novembre 2015

POEME A CRIER...Extrait IV

... Déchirure les barbelés intimesdéchirure la flammeque même l’eau avivedéchirure la peau affoléeet la faimcomme un gouffredéchirures nos motsque nous glissonssous l’aile des oiseaux.Un jour peut-êtrela nausée ne sera qu’oubliun peu de brume entachéeque l’on rejette d’un souffle.Alors se dévoileront toutes les fractureset les contraintes qui trop longuements’opposèrent.Tu pourras révéler ta longue quêted’un lieu durable,un lieu humain à ta mesureUn lieu ?Là-bas sur la route…derrière le miroir peut-êtreoù rien ne peut mentirun... [Lire la suite]
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dimanche 11 octobre 2015

MAX-POL FOUCHET

Nous étions la marelle et la pierre et l’enfant Le rire et les courses le livre et la courbe et la craie La tuile le gué la rivière les sautes du vent Aux transparentes carènes ce maigre brûlis d’herbes Qu’un peuplier sur l’espace un doigt sur les lèvres A jamais taise le secret dans le rouissage du jour Perdons-le dans la neige le sable la verdeur vivons Comme si nous ne savions rien des fumures du labour Sur le tour des saisons monte la poterie des collines Des taillis de la nuit les chiens ont levé le jour Au tableau de l’école... [Lire la suite]
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samedi 29 août 2015

L'ORIENT APRES L'AMOUR...Extrait

« Le vent se lève, il n'y a plus de Beyrouth, cette ville renaît non pas de ses propres cendres, mais de celle de ses incendiaires. Flinguée à bout portant avec l'argent des pétrodollars, elle ressuscite, comme elle peut, grâce à une fortune d'Arabie. Les immeubles de Beyrouth se dressent comme autant d'anthologies de trous d'obus, de roquettes, de balles et de mémoire. Ici, on tue pour embellir l'oubli. Ici, les ruines de la guerre semblent avoir été dessinées par de grands couturiers. Ici, même la mort passe au maquillage avant... [Lire la suite]
jeudi 4 juin 2015

POEMES POUR TOUTE MEMOIRE...Extrait

Dans le temps dans la nuitJe te parleraiDans le temps dans la nuit je pourrai répondre à voix basseLe seul moment que la vie m'a voléDans le temps dans la nuit je retrouverai ton visageEt la forme de mon visageJe te parlerai dans le temps je te parlerai dans la nuitJ'écarterai enfin l'affreuse douleur de mon silenceJ'écarterai enfin les jours mortelsJe te parlerai hors du temps je te parlerai dans la nuitJ'effacerai les traces amères de l'attenteJ'effacerai le traces amères de l'oubliDans mes deux mains ouvertes je prendrai ton... [Lire la suite]

vendredi 7 novembre 2014

LES DESESPERES

Se tiennent par la main et marchent en silence Dans ces villes éteintes que le crachin balance Ne sonnent que leurs pas pas à pas fredonnés Ils marchent en silence les désespérés Ils ont brûlé leurs ailes ils ont perdu leurs branches Tellement naufragés que la mort paraît blanche Ils reviennent d'amour ils se sont réveillés Ils marchent en silence les désespérés Et je sais leur chemin pour l'avoir cheminé Déjà plus de cent fois cent fois plus qu'à moitié Moins vieux ou plus meurtris ils vont le terminer Ils marchent en silence les... [Lire la suite]
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dimanche 19 octobre 2014

PAUL VINCENSINI...Extrait

Merci à Sylvie Vincensini    Allons furtivement allègrement sur l'aile de l'écho   cueillir la paix boisée qui tourmente le seuil de la maison natale   Allons frôler le sein mauve du perron granitique et la tiédeur exquise des marches d'autrefois   Avant que ne surgisse l'adoubement providentiel de l'oubli   .   PAUL VINCENSINI   .    
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samedi 11 octobre 2014

L'ENTRETIEN DEVANT LA NUIT...Extrait

Le soir, nous parlerons de silence : il faut se couler au bas des marches et regarder les jarres dormir, il faut humer des yeux ces vieux murs – poussières d’insectes, de mortier, cendres de spores, d’araignes –, débusquer la lumière jamais traduite, la beauté sans cri. Sommes-nous pas la nouvelle rive, la crête la plus profonde, la descente à plus tard et son chemin d’ombre ? Atteindre au plus loin de l’or l’île de ténèbre, encourir l’enfouissement de l’éclair, sa partie basse d’ocre et d’oubli, ... [Lire la suite]
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lundi 23 juin 2014

PROVERBES DU SILENCE ET DE L'EMERVEILLEMENT...Extrait

Où règne l'absence le silence  est présent Comment sortir de la langue à l'intérieur d'elle-même en ce non-lieu où le merveilleux l'ensemence ou la régénère   Et si l'oubli de la langue ouvrait les portes du silence   Pourquoi faut-il sortir du silence en tout lieu de la langue dont le sens intérieur s'origine dans l'oubli   Et si l'homme était aussi nu que le silence d'avant l'homme   ...   La langue ne choisit pas d'être épousée par le silence, c'est lui qui la pénètre et s'en... [Lire la suite]
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