
La planète est une fillette outragée
Avec des jours sans poupées et des yeux sans pupilles
Son balluchon attend sur quelque quai de gare
À côté de millions de douleurs sans écho
Un train qui mettra au tombeau son cœur sans gants
Un bourgeon effeuillé sur ma poitrine, c’est le monde
Trou de pierre, brèche de vide
Tous les calices convergent vers mon sang
Je suis une fontaine en position d’offrande
Mais la blessure traverse la bouche du poème
L’abandon défie le ciel
Et secoue l’âme de la terre.
Ou...
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