Ce devait être écrit quelque part, sur une table des lois oubliée. En langue étrangère, en message codé.Sur une page blanche qui fuyait sa marge ou sur une plus noire qui ne demandait qu'à ouvrir un tout autre chapitre jusqu’à la conclusion.Ce n'est pas un roman, plutôt une nouvelle. Un livre cent fois lu qui toujours recommence et la plume posée sur le bord des bougeoirs ne trace après tout qu'une ligne au destin.Aux rayons de la lune, le ciel s'allume de verbes jamais conjugués au plus-que-futur parfait.Et si je ne sais pas lire, je... [Lire la suite]
Ignorant de ma fin et de mon commencement, j’écris aveuglément
pour apprendre de l’encre des signes
ce qui ordonne et croise
la trame des images et la chaîne des mots
j’écris pour que la blancheur irrévocable
qui ajoure et cerne les mots saisis par l’encre
se souvienne du souffle qui les assemble
en les mêlant à l’air qui me traverse.
Je veux qu’entraîné par la nappe de silence
qui sourd et s’étend quand la page se détache de moi
soient abolis regrets, désirs, attente
et que, même fragment, l’écrit s’achève
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Elle porte le même nom que ses soeurs nées de la blessure des branches et dont on peut lire, en transparence, le destin.
Elle a, de l'aile, la légèreté utile.
Promise à l'écrivain, tant d'aveux inspirés la séparent de lui, qu'à peine approchée, elle est, déjà, l'épreuve d'un amour perdu.
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EDMOND JABES
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