vendredi 3 juin 2022

L'ANNONCIATION A LA LICORNE...Extrait

....Un livre écrit, un enfant qui naît, un bonsoir échangé et même l'absence de ces choses ce sont là autant de gants que ceux auxquels ils s'adressent ont déjà parcourus, alors que nous, nous cherchons encore le périlleux chemin qui va de nos doigts à l'extrême atteinte de ces gants et nous les offrons pourtant comme si nos seules mains les avaient habités... .... Comme je me promenais dans les environs d'Alger, mon pied heurta à plusieurs reprises les minces cailloux blancs plantés dans la terre. Je me penchais alors et m'aperçus... [Lire la suite]
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samedi 12 février 2022

NIKOLAOS ALIAGAS

La patience de l’olivier nous relie à l’essentiel : le silence des ancêtres, la promesse d’une aube fraîche, l’alacrité de l’enfance. J’aime caresser l’écorce plusieurs fois centenaire de l’arbre sacré pour y lire les textes apocryphes de la création. L’olivier de Stamna me rappelle qui je suis, une âme de passage... . .   .   NIKOS ALIAGAS   . . .   Photographie Nikos Aliagas #instanikos
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lundi 3 février 2020

ALEXO XENIDIS...Extrait

Tout se détraque,Quelquefois il faut peu de temps, le bébé juste né devientBleuCe qui n'est pas une couleur du catalogue homologuéIl est en conséquence classé au rebut, arrosé d'eau de javelPour qu'aucun misérable ne vienne le volerQuoi, j'abuse ? Regardez ces marchés où des parents viennent revendreLeurs petits adoptés, chats caractériels, nous avons fait ce queNous avons pu mais il lui faudrait un jardin où s'ébattre et nousSommes en appartementTout se détraque, tout, dès la première seconde, Ô Maman,Tu me... [Lire la suite]
mercredi 20 février 2019

AVEC LA MORT, QUARTIER D'ORANGE ENTRE LES DENTS...Extraits

Oui, le temps se desquame nous brûlons nos passeports trompeurs, nos photographies, nous prenons possession du passage. Sommes-nous seulement nos contemporains ?   Rebrousser jusqu’à l’orque et l’algue, s’attendre à passer hors limites, supposer la réversibilité des organismes… Nous nous citons à comparaître, au péril de l’échange.   ...    L'oubli est sourd, l'oubli des voix de disparus qui nous aimaient l'oubli des vents qui délivrèrent les prisonniers d'étroites villes. L'oubli est nu comme du... [Lire la suite]
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lundi 25 juin 2018

D'ARGILE ET DE SOUFFLE...Extrait

A Geoffrey Oryema        .   Feuilles, petites aiguilles qui claquentcomme claque le vent contre les jourset perce peu à peu le brouillard   Voici le temps, mon âme. Retourne-le sans hâte.Traverse chacune des arches qu’il érige ;prends dans ta main les pierresqui jalonnent le passagede la terre jusqu’au cielet de nouveau à la terre       Il n’existe aucun chemin ;la quête que nous poursuivonsrepose en chaque chose approchéeen chaque instant qui délivre ses clartés.   Le... [Lire la suite]
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lundi 11 juin 2018

PREMICES DU DESERT III...Extrait

Où vas-tu, toi qui dans le vent aride courspar une de ces rues sans saisonsderrière des murs lumineux de laquelleun pas qui vient à retentir excite les chienset éveille l’écho ? Vus de la maisond’où je te regarde, où le corps est vivant,mouvement et quiétude se défont.Je t’invoque pour la nuitqui vient et pour le sommeil ;toi qui souffres, toi seule peut me secourirdans ce passage aveugle du tempsvers le temps, dans cet âpre voyagede celui que je suis à celui que je serai,vivant une vie dans la vie,dormant un sommeil dans le... [Lire la suite]

mardi 29 mai 2018

SANS FIN SERA LA QUÊTE...Extrait

Grands chasseurs d’éternel, nous transitons   À travers l’éclat fragile des genêts l’éblouissant miracle des cerises, nous transitons Vers d’autres paysages et des brûlures plus nouvelles   Torturés d’infini, nous transitons à travers nos constructions les plus durables   Mais nos regards fixés sur des horizons sans limites ne rencontrent peut-être que nos prisons intérieures    ...    Nous dérivons, passants énigmatiques, cherchant, toujours, cherchant, têtus, une... [Lire la suite]
mercredi 21 mars 2018

JEAN LAVOUE...Extrait

Où se fera le don,L’offrande fraternelle,Qui brisera la coqueOù notre cœur attend ? Nous naissons d’un oubliSous les branches du gel, D’une marche ajourée Dans l’eau vive du temps. Nous allons au plus vaste,Nous y semons le chant,Arrimant à nos pasLes odes du soleil, Mais nous ne savons pasLa patience des aubes,Nous voudrions germerSans visiter la nuit. Nous ne percerons pasLa croûte des silencesSans que le pain rompuNous dévoile un sillon. Nous sommes ici-mêmeD’un royaume à venirDont le miracle s’ouvreAu plus secret... [Lire la suite]
samedi 17 février 2018

DEVANCE TOUT ADIEU...Extrait

"Vivre c'est aller d'une sagesse confuse à une nouvelle sagesse conquise. Mais sur cette route, sans cesse tenté par l'art et la littérature comme par le jeu d'une pensée claire sournoisement adossée à la peur et qui se construit un univers logique et efficace contre le malheur, il me semble avoir toujours été déchiré : ce doit être la part innocente de cet enfant obstiné, caché dans la forêt, qui choisit souvent Dionysos contre Apollon, Jérusalem contre Athènes, qui préfère Maître Eckhart, Jean de la Croix à Thomas d'Aquin,... [Lire la suite]
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mardi 23 janvier 2018

EUGENIO DE ANDRADE...Extrait

" Ce sont des oiseauxde passage, je ne sais pas leur nom.Ils ont comme moi peu de réalité.Ils suivent la direction du vent,vers le sud, appeléspar une chaux qui brûle sur la mer. "   .   EUGENIO DE ANDRADE   . Oeuvre Christian Arjonilla