samedi 4 juin 2011

LE RADEAU DE L'ENFANCE

 Ces maisons, comme elles nous paraissaient immenses avec leurs escaliers, caves, placards interdits, leurs miroirs, avec ces vieilles personnes surtout qui nous faisaient sauter sur leurs genoux, souriaient, s'émerveillaient! Leurs cheveux blanchissaient en se raréfiant.  Un jour il y eut un deuil. On chuchotait, on nous écartait. Tout le monde s'est habillé de noir. On s'est retrouvé donnant la main dans un cimetière sous la pluie, écoutant des discours auxquels on ne comprenait rien. Pendant quelque temps, cela n'a pas... [Lire la suite]
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mardi 31 mai 2011

RIEN QU'UN CRI

Rien qu'un cri différé qui perce sous le coeur Et je réveille en moi des êtres endormis. Un à un, comme dans un dortoir sans limites, Tous, dans leurs sentiments d'âges antérieurs, Frêles, mais décidés à me prêter main forte Je vais, je viens, je les appelle et les exhorte, Les hommes, les enfants, les vieillards et les femmes, La foule entière et sans bigarrures de l'âme Qui tire sa couleur de l'iris de nos yeux Et n'a droit de regard qu'à travers nos pupilles. Oh ! population de gens qui vont et viennent, Habitants... [Lire la suite]
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vendredi 15 avril 2011

L'ARIDE DES JOURS...Extrait

...Dans l'accélération des vignes au solstice de juin. Sur les lieux de mon origine. Là. ...Et le cri des cigales à fond de collines, dépossédées par les feux de l'été. Nul débordement : au rythme des saisons, le démantèlement gagne du terrain. Contre nature. Et le cri des cigales à fond de collines, jusqu'à l'épuisement du feuillage... Là, j'investis de mes rêves le paysage. A contre-jour et dans le silence: sans parole   ....Et l'herbe et les ronces et les ruines. La vie fictive se propage et distribue ses illusions.... [Lire la suite]
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samedi 20 novembre 2010

LE PASSE DU DEVENIR...Extrait

Sans doute faut-il réapprendre à lire les fleuves, la clarté des sources, l’émotion du vent et del’arbre pour prendre la mesure des effacements et des absences qui font l’obscurité de notredevenir. Qui était le passé ? Non point ses figures mais son « âme » où les mythes nous content untemps de côtoiement entre les hommes et les dieux qui allait nous laisser les plus grandeslégendes sur les fonds de l’amour, de la beauté, de la lumière. Là prend sans doute naissance cette douleur de l’irretour qui mène la pensée à penser l’histoirede... [Lire la suite]
mercredi 17 novembre 2010

LE CHEMIN, ENCORE...Extrait

J'y pense souvent. Aux petits matins ruraux quand les platanes accompagnaient les écoliers. Quand les vélos d'enfance dévalaient les jeudis. Quand on mangeait des fruits au goût de fruits. Quand la terre n'était pas ce grand cri de blessure. Ils ont bitumé jusqu'au souvenir des tomates de Grand-Père, il est enfoui sous la tôle morte des containers. Jusqu'aux bonjours ou autres brins de mots qui prenaient le temps. Ils ont rangé l'antenne humaine pour celle des portables. Le séisme des graines n'aura plus lieu. Ni la saisie de l'herbe... [Lire la suite]
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mercredi 10 novembre 2010

DEMEURES DU SOUFFLE...Extrait

Rejoindre ce point d'or qui perdure avant le passé  après l'avenir ce lieu où le temps n'a plus prise son noyau de vide émerveillé comme le franchissement d'un porche mystérieux qu'ouvrent les caresses donnant sur l'infini..FRANCESCA YVONNE CAROUTCH.Oeuvre Didier Delamonica
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samedi 23 octobre 2010

COEUR A COEUR...Extrait

  En chemin                 Étincelles du vent parmi les feuilles   Le passé déjà                 Se laisse convaincre par les caresses du lendemain       .                    BERNARD  PERROY . .
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lundi 1 mars 2010

ELEGIE

Je t’ai cherchée Dans tous les regards Et dans l’absence de regards, Dans toutes les robes dans le vent, Dans toutes les eaux qui se sont gardées, Dans le frôlement des mains, Dans les couleurs des couchants, Dans les mêmes violettes, Dans les ombres sous tous les hêtres, Dans mes moments qui ne servaient à rien, Dans le temps possédé, Dans l’horreur d’être là, Dans l’espoir toujours Que rien n’est sans toi, Dans la terre qui monte Pour le baiser définitif, Dans un tremblement Où ce n’est pas vrai Que tu n’y es pas. Je t’ai... [Lire la suite]
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mercredi 10 décembre 2008

LA MARCHE A L'AMOUR...Extrait

Tu fus quelques nuits d'amour en mes braset beaucoup de vertige, beaucoup d'insurrectionmême après tant d'années de mer entre nousà chaque aube il est dur de ne plus t'aimer parfois dans la foule surgit l'éclair d'un visageblanc comme fut naguère le tien dans ma tourmenteautour de moi l'air est plein de trous bourdonnantpeut-être qu'ailleurs passent sur ta chair désoléepareillement des éboulis de bruits videset fleurissent les mêmes brûlures éblouissantes si j'ai ma part d'incohérence, il n'empêcheque par moments ton absence fait... [Lire la suite]
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mardi 9 décembre 2008

LA ROBE ETOILEE

Quand on me revêtira   de cette robe à la taille de la nuit   à la mesure de mes silences       mes enfants, ma femme     Quand j’aurai eu mon comptant   d’oxygène et d’heures       mes amours, mon amour     Quand après avoir été présent   il me faudra crier absent       ma femme, mes amours, mes enfants      ne gardez que nos bonheurs       vous n’êtes pas de mes regrets ... [Lire la suite]