lundi 26 juillet 2010

TA CHEVELURE D'ORANGES

Ta chevelure d'oranges dans le vide du monde Dans le vide des vitres lourdes de silence Et d'ombre où mes mains nues cherchent tous tes reflets. La forme de ton cœur est chimérique Et ton amour ressemble à mon désir perdu. O soupirs d'ambre, rêves, regards. Mais tu n'as pas toujours été avec moi. Ma mémoire Est encore obscurcie de t'avoir vu venir Et partir. Le temps se sert de mots comme l'amour.. PAUL ELUARD . Oeuvre Karl Yens
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mercredi 9 juin 2010

UN FEU

Je fis un feu, l’azur m’ayant abandonné, Un feu pour être son ami, Un feu pour m’introduire dans la nuit d’hiver, Un feu pour vivre mieux. Je lui donnai ce que le jour m’avait donné: Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes, Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés, Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes. Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes, Au seul parfum de leur chaleur; J’étais comme un bateau coulant dans l’eau fermée, Comme un mort je n’avais qu’un unique... [Lire la suite]
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vendredi 7 mai 2010

DEFENSE DE SAVOIR...Extrait

L'aventure est pendue au cou de son rivalL'amour dont le regard se retrouve ou s'égareSur les places des yeux désertes ou peuplées.   Toutes les aventures de la face humaine,Cris sans échos, signes de mort, temps hors mémoire,Tant de beaux visages, si beauxQue les larmes les cachentTant d'yeux aussi sûrs de leur nuitQue des amants mourant ensemble,Tant de baisers sous roche et tant d'eau sans nuages,Apparitions surgies d'absences éternelles,Tout était digne d'être aimé,   Les trésors sont des murs et leur ombre... [Lire la suite]
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dimanche 25 avril 2010

LA VIE IMMEDIATE

Tous les arbres toutes leurs branches toutes leurs feuilles L’herbe à la base les rochers et les maisons en masse Au loin la mer que ton œil baigne Ces images d’un jour après l’autre Les vices les vertus tellement imparfaits La transparence des passants dans les rues de hasard Et les passantes exhalée par tes recherches obstinées Tes idées fixes au cœur de plomb aux lèvres vierges Les vices les vertus tellement imparfaits La ressemblance des regards de permission avec les yeux que tu conquis La confusion des corps des... [Lire la suite]
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dimanche 25 avril 2010

LE JUGEMENT ORIGINEL...Extrait

Forme tes yeux en les fermant.Donne aux rêves que tu as oubliés la valeur de ce que tu ne connais pas..PAUL  ELUARD.
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samedi 17 avril 2010

ELUARD

La bouche aux lèvres d'or   n'est pas en moi pour rire   et tes mots d'auréoles   ont un sens si parfait   que de mes nuits damnées   de silences et de morts    j'entends vibrer ta voix   dans toutes les nuits du monde.PAUL ELUARD .
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mercredi 31 mars 2010

LA VIE IMMEDIATE...Extrait

Au terme d'un long voyage, je revois toujours ce corridor, cette taupe, cette ombre chaude à qui l'écume de mer prescrit des courants d'air purs comme de tout petits enfants, je revois toujours la chambre où je venais rompre avec toi le pain de nos désirs, je revois toujours ta pâleur dévêtue qui, le matin, fait corps avec les étoiles qui disparaissent. Je sais que je vais encore fermer les yeux pour retrouver les couleurs et les formes conventionnelles qui me permettent de t'aborder. Quand je les rouvrirai, ce sera pour... [Lire la suite]
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lundi 25 janvier 2010

SURGIS

Surgis fille d’une seule eau Comme une jeune fille seule Au milieu de ses robes nues Comme une jeune fille nue Au milieu des mains qui la prient Je te salue   Je brûle d’une flamme nue Je brûle de ce qu’elle éclaire Surgis ma jeune revenante Dans tes bras une île inconnue Prendra la forme de ton corps Ma souriante   Une île et la mer diminue L’espace n’aurait qu’un frisson Pour nous deux un seul horizon Crois-moi surgis cerne ma vue Donne la vie à tous nos rêves Ouvre les yeux   .   PAUL... [Lire la suite]
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dimanche 29 novembre 2009

LA VIE IMMEDIATE...Extrait

La hache la façon de tenir un verre brisé La négation d’une fausse note les clous les fards Le sens commun des algues les ravins l’éloge tout ou rien La pourriture astrale et le reflet de son délire La lune de rosée et beaucoup d’animaux gaillards Dans cette ville disparue dans cette ville camarade L’orage vagabond ses prunelles éclatées son feu virtuel Le brassage des graines des germes et des cendres Coin des Acacias masqué d’odeurs le sable fait la moue Lune la feuille fleur le sein et les paupières lourdes Les... [Lire la suite]
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samedi 31 octobre 2009

L'ECOLE BUISSONNIERE..

«On entrait par une porte dérobée Il y avait un cœur sur le tableau noir Et une baguette de coudrier sur la table On aurait entendu un pas de loup L'amour le premier enseignait Aux amants à bien se tenir Les pierres suivaient leur ombre douce-amère L'oeil ne desserrait pas son étreinte Et si elle me demande ma vie Questionnait-il Aussitôt la lumière ne faisait qu'un bond comme les racines Tendait des pièges à la rosée Ta chevelure questionnait-il Et le silence était... [Lire la suite]
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