samedi 15 mars 2014

XAVIER LAINE

Je lis dans le défilement des heures l'absurde destinée de nos pensées dès lors qu'elles s'imaginent en utilité. Elles ne sont que vent, dès lors qu'il faut vivre, ou survivre. Le seul lien ténu qui demeure se tisse alors dans la complicité de la beauté. Elle est l'ultime refuge à l'agitation d'un monde oppressant.    .   XAVIER LAINE   .        
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samedi 15 février 2014

AGNES SCHNELL...Extrait

...Elle rêvait beaucoup, alors. Elle multipliait les rêves comme si la vie, menaçante par son terme, avait besoin d’être doublée, prolongée par l’illusion du songe. Son inconscient créait des lieux infinis. Elle passait de l’un à l’autre avec aisance, traversait le temps, les âges, les contrées sans s’étonner. Elle nouait le presque réel à l’absurde sans se réveiller. Il lui arrivait d’en rire dans son sommeil, d’en sourire encore se réveillant. Souvent, elle transportait dans ses rêves des faits recueillis le jour. Elle y déposait... [Lire la suite]
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dimanche 17 novembre 2013

PAMPHLET CONTRE MOI-MÊME

Il est vrai que, bien vite, il me faudrait reconnaître l'outrecuidance.Pamphlet contre moi-même.Si rien ne se fait que contre quelqu'un, quelque idée ou quelque chose, encore importe-t-il que la personne, l'idée, la chose aient, pour l'esprit ou le corps en mouvement, de la précision.Mais ce serait un nuage et non un pushingball bien dur, bien net, bien exaltant que j'aurais désigné à mes propres coups de poing, de tête, de cœur.Si je me déclarais à moi-même mon propre ennemi, j'espère que, devenu d'un coup champ de bataille et point... [Lire la suite]
dimanche 7 avril 2013

L'AIR DU POEME

L’air du poème la voix prise dans le feu me voici sans mot   me voici trace là – où ne demeure que la foudre - de toi séparée avant le commencement avons-nous partagé la lumière quelle éclaircie tourmente nos braises ? sommes-nous gouttes d’eau échappées de l’orage ou poussières dans la tornade du temps ? sur le linteau de la nuit nous sommes cueillis d’ivresse au bas de nos pensées se saisissent les rêves le soudain accompli du nuage où se revêtent les choses sans nom affranchies de l’enfance seuls nous sommes seuls et mêmes... [Lire la suite]
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mardi 12 mars 2013

LA NUIT

Attendre que la Nuit, toujours reconnaissableA sa grande altitude où n’atteint pas le vent,Mais le malheur des hommes,Vienne allumer ses feux intimes et tremblantsEt dépose sans bruit ses barques de pêcheurs,Ses lanternes de bord que le ciel a bercées,Ses filets étoilés dans notre âme élargie,Attendre qu’elle trouve en nous sa confidenteGrâce à mille reflets et secrets mouvementsEt qu’elle nous attire à ses mains de fourrure,Nous les enfants perdus, maltraités par le jourEt la grande lumière,Ramassés par la Nuit poreuse et... [Lire la suite]
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dimanche 10 mars 2013

DIEU TRANSPARENT...Extrait

Etoilement parmi les signesde l'espace. Flammeau-delà des feux.Voici que chaque mur vacille et cherche l'ombre informulablepour survivre.Un astre - et le matin s'accroît. Une pensée- et la houle l'emporte vers sa gloire.Le ciel n'a pas failli.Libre le coeur, , légitime soudainl'usure dans l'immense.   .   CLAUDE ESTEBAN   .            
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mardi 19 février 2013

RENE CHAR

C'est Baudelaire qui postdate et voit juste de sa barque de souffrance, lorsqu'il nous désigne tels que nous sommes. Nietzsche, perpétuellement séismal, cadastre tout notre territoire agonistique. Mes deux porteurs d'eau. Obligation, sans reprendre souffle, de raréfier, de hiérarchiser êtres et choses empiétant sur nous. Comprenne qui pourra. Le pollen n'échauffant plus un avenir multiple s'écrase contre la paroi rocheuse. Que nous défiions l'ordre ou le chaos, nous obéissons à des lois que nous n'avons pas intellectuellement... [Lire la suite]
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jeudi 7 février 2013

L'HOMME-JOIE...Extrait

" Partons de ce bleu, si vous le voulez bien. Partons de ce bleu dans le matin fraîchi d'avril. Il avait la douceur du velours et l'éclat d'une larme. J'aimerais vous écrire une lettre où il n'y aurait que ce bleu. Elle serait semblable à ce papier plié en quatre qui enveloppe les diamants dans le quartier des joailliers à Anvers, ou Rotterdam, un papier blanc comme une chemise de mariage, avec à l'intérieur des grains de sel angéliques, une fortune de Petit Poucet, des diamants comme des larmes de nouveau-né. Nos pensées montent au... [Lire la suite]
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jeudi 17 janvier 2013

ALDA MERINI

Je n'ai pas besoin d'argent. J'ai besoin de sentiments, de mots, de mots choisis avec soin, de fleurs comme des pensées, de roses comme des présences, de rêves perchés dans les arbres, de chansons qui fassent danser les statues, d'étoiles qui murmurent à l'oreille des amants. J'ai besoin de poésie, cette magie qui allège le poids des mots, qui réveille les émotions et donne des couleurs nouvelles. . Non ho bisogno di denaro. Ho bisogno di sentimenti, di parole, di parole scelte sapientemente, di fiori detti pensieri, di rose dette... [Lire la suite]
samedi 12 janvier 2013

I.M. XAVIER GRALL

Tu marques le pas ta chanson précoce allège cette saison de cendres et d’oraisons au seuil de ta chambre froide tu écoutes pâlir le vent en un arpège d’instants qui s’égrènent sur les plages armoricaines   Ta mort est longue que tu respires sous les giboulées violettes des tempêtes pétrifiées tu dévisages le feu nichant derrière tes yeux tandis que le ciel noircit sous les langues du crépuscules qui lapent les nappes de sel   La mer s’est retirée dans l’anfractuosité des rochers abandonnant ses bracelets de nacre et d’os... [Lire la suite]
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