dimanche 1 septembre 2019

CELEBRATIONS & CREPUSCULES...Extrait

... Du silence au silence, nous voguons, mi-ivres mi-navigateurs, la boussole du désir, la boussole de l’urgence à la main. Nous sommes des bateaux effarés dans les vagues, et pourtant, nous embrassons cette vie – la tempête est notre plus sûr allié pour arriver à bon port : le naufrage. Sinistrés, portés par la vague, brûlés de sel, ivres de soif, aveuglés de lumière et lavés de toute volonté, même de vivre, nous voilà enfin offerts, comme un sacrifice, aux courants silencieux de l’être. Qu’il est étrange que nos vouloirs ne nous... [Lire la suite]
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mercredi 17 juillet 2019

LES OISEAUX PERDUS

 Merci Ananda...   Le matin compte ses oiseaux Et ne retrouve pas son compte   Il manque aujourd'hui trois moineaux Un pinson et quatre colombes   Ils ont volé si haut, la nuit, Volé si haut, les étourdis,   Qu'à l'aube ils n'ont plus trouvé trace De notre terre dans l'espace.   Pourvu qu'une étoile filante Les prenne sur sa queue brillante     .     MAURICE CARÊME     .   Oeuvre  Stephanie Pui-Mun Law
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mardi 28 août 2018

LES PLUMES D'EROS...Incipit

Désormais, l’état lumineux a changé d’orientation : il est à présent isolé et n’ouvre que sur lui-même. Si j’essaie d’en préciser la nature, je n’aperçois que sa ressemblance avec l’espace qu’autour de moi ouvre le regard. Non, ce dernier est substantiellement le même que l’état ancien mais il n’est pas environné du même lieu. L’ancien est dans mon corps : c’est une poche lumineuse qui se dilate, qui envahit tout mon volume intérieur, et qui l’illumine en abolissant toute frontière entre dehors et dedans. Le bonheur est dans cette... [Lire la suite]
samedi 28 mai 2016

REQUIEM...Extrait II

« Entre les roses noircies et ces traînées de bave orange hier encore capucines, un aster tend ses rameaux de fleurs fripées, tremble silencieusement, supplie ! Détresse pour détresse, il n’est pas d’abîme entre celle des plantes et celle des hommes. L’absolu d’une solitude les rapproche jusqu’à l’échange : j’ai vécu cette mutuelle pitié. C’est pourquoi j’entends l’appel à peine balbutié là-bas dans la bise. J’irai toucher les minces tiges mordues par le gel, je les caresserai comme elles avaient frôlé jadis l’épaule du rôdeur jeté... [Lire la suite]
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mercredi 13 avril 2016

LA METAMORPHOSE DE NARCISSE...Extrait

... Narcisse, tu perds ton corps,emporté et confondu par le reflet millénaire de ta disparition,ton corps frappé de mortdescend vers le précipice des topazes aux épaves jaunes de l’amour,ton corps blanc, englouti,suit la pente du torrent férocement minéraldes pierreries noires aux parfums âcres,ton corps…jusqu’aux embouchures mates de la nuitau bord desquellesétincelle déjàtoute l’argenterie rougedes aubes aux veines brisées dans « les débarcadères du sang ».Narcisse,comprends-tu ?La symétrie, hypnose divine de la géométrie de... [Lire la suite]
vendredi 1 avril 2016

JOUR DE LIESSE, JOUR DE COLERE...Extrait

Elle le regarde longuement, détourne les yeux au moindre mouvement qu'il fait. Elle voudrait lui parler, lui demander sa raison d'être là. Elle voudrait l'interroger, l'écouter. Elle voudrait comprendre.Elle craint l'abrupt du regard, l'éclat soudain de la voix. Elle craint le dialogue, elle craint les paroles qu'elle pourrait entendre, qu'elle voudrait entendre pourtant.Le vent souffle avec insolence. Il est toujours rageur ici. Il pousse des débris de végétaux, des papiers souillés, des poussières infimes qui irritent la gorge et... [Lire la suite]
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samedi 2 mai 2015

ELLE NE SUFFIT PAS L'ELOQUENCE

Elle ne suffit pas l’éloquence.Mon cœur ce soir se balanceEt glisse au fil d’une paupièreLampion de misèreQui n’éclaire pas ma nuit.Homme noir mais non d’onyx,Homme couleur de dépitTitubant par le marais des petites haines,Tu voudraisComme une alouette son miroirUn soleil où mourir avec ta peine.Tu cherches mais trop inquietPour trouver ton Reposoir.Rien ne brilleNi les yeux, ni le fer, ni l’aimant anonymeQui libèrent de mille clousTes douleursOù l’essaim des mouches au vol boiteuxDes mouches qui n’ont qu’une aileAllument de piètres... [Lire la suite]
dimanche 21 avril 2013

LE PRINTEMPS DE LA COLERE

A mes amis, connus et inconnus, aux enfants, aux arbres, aux oiseaux, aux poètes et à tous les regards en quête de lumière. Jours de colère .Et chaque jour un peu plus, en piétinant l'asphalte, elle se plante dans le corps, tout le corps, des pieds qui travaillent à la tête qui pense. Pas un jour sans elle.Et pourtant dans la ville, on sait encore chanter , crier des mots en partage, en liberté.Des mots d'espoir à lancer par dessus les murailles.Des mots en rouge pour dire la résistance, pour dire que rien ne saura nous encager... [Lire la suite]
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mardi 31 août 2010

AU PIED D'UNE STELE DE VERRE....Extrait

Homme de nulle part je ne peux pas être ce (ceux) que vous croyez Je trône dans un cimetière de vieilles pelles mécaniques. Je voudrais bien sûr m’en aller me perdre je ne sais où… Mais je dois rester con prêt en cible au cœur du son des cordes d’un ring vague. Né rien dans cette campagne noire braque de la lueur opaque d’un soleil lubrique j’ai reçu une poignée d’étoiles en plein visage Le beau surgit  alors   au ralenti   dans la transparence précaire de la fumée collante de mon réel métissé d’alcools ce contrepoint... [Lire la suite]
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lundi 22 février 2010

LA NUIT REMUE...Extrait

Celui qui n’accepte pas ce monde n’y bâtit pas de maison. S’il a froid, c’est sans avoir froid. Il a chaud sans chaleur. S’il abat des bouleaux, c’est comme s’il n’abattait rien. Mais les bouleaux sont là par terre et il reçoit l’argent convenu, ou bien il ne reçoit que des coups. Il reçoit les coups comme un don sans signification et il repart sans s’étonner. Il boit l’eau sans avoir soif. Il s’enfonce dans le roc sans se trouver mal. La jambe cassée, sous un camion, il garde son air habituel et songe à la paix, à la paix, à la paix... [Lire la suite]
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