
J’ai vu la peste en raccourci :Et s’il faut en parler sans feindre,Puisque la peste est faite ainsi,Peste, que la peste est à craindre !
De cœurs qui n’en sauraient guérirElle est partout accompagnée,Et dût-on cent fois en mourir,Mille voudraient l’avoir gagnée.
L’ardeur dont ils sont emportés,En ce péril leur persuade,Qu’avoir la peste à ses côtés,Ce n’est point être trop malade.
Aussi faut-il leur accorderQu’on aurait du bonheur de reste,Pour peu qu’on se pût hasarderAu beau milieu de cette peste.
La mort serait douce...
[Lire la suite]