jeudi 25 février 2021

PHILIPPE JACCOTTET...HOMMAGE

Philippe Jaccottet vient de nous quitter à l'âge de 95 ans.... https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Jaccottet . . . . "La seule grâce à demander aux dieux lointains, aux dieux muets, aveugles, détournés, à ces fuyards, ne serait-elle pas que toute larme répandue sur le visage proche dans l'invisible terre fît germer un blé inépuisable ? .... Rappelle-toi, au moment de perdre pied, Puise dans cette brume avec tes mains affaiblies, Recueille ce peu de paille pour litière à la souffrance, Là, au creux de ta main... [Lire la suite]

samedi 22 septembre 2018

CAHIER DE VERDURE...Extrait

Le mince croissant de lune aperçu le soir dans le jardin, la serpe qui est pure illusion, qui est chose aigüe mais aussi doucement lumineuse, la «serpe de lait» qui perdra vite sa forme, qui s'inscrit un instant dans le ciel du couchant et surprend toujours, qui vous accompagne avec fidélité, lointaine, mais présente. À l'image de la serpe se lie inévitablement celle de la main qui devrait la tenir, de la moissonneuse dans quelque cortège en l'honneur de Céres — comme si, d'une fête, n'était visible qu'un emblème au-dessus de la... [Lire la suite]
dimanche 1 janvier 2017

CE PEU DE BRUITS...Extrait

" Jour de janvier, ouvre un peu plus grands les yeux,fais durer ton regard encore un peuet que le rose colore tes jouesainsi qu'à l'amoureuse.Ouvre ta porte un peu plus grande, jour,afin que nous puissions au moins rêver que nous passons.Jour, prends pitié. "   .  PHILIPPE  JACCOTTET . Oeuvre Serge Fiorio http://www.sergefiorio.canalblog.com
Posté par emmila à 13:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
samedi 3 décembre 2016

ON NE VIT PAS LONGTEMPS COMME LES OISEAUX...Extrait

Les larmes quelquefois montent aux yeux comme d'une source, elles sont de la brume sur des lacs, un trouble du jour intérieur, une eau que la peine a salée. La seule grâce à demander aux dieux lointains, aux dieux muets, aveugles, détournés, à ces fuyards, ne serait-elle pas que toute larme répandue sur le visage proche dans l'invisible terre fît germer un blé inépuisable ?   .   PHILIPPE JACCOTTET   .  
vendredi 4 novembre 2016

PHILIPPE JACCOTTET

On ne peut pas porter sur ses épaules tout le fardeau de la douleur du monde. Suffit (?) qu'on n'aggrave pas celui des proches et en soulage une petite part quand cela se peut. Suffit (?) qu'on essaie au moins de porter seul le sien. Mais on peut, mais sûrement on doit porter le non-fardeau des moindres éclaircies encore aperçues, le contre-fardeau des lueurs pour les encore vivants. .   PHILIPPE JACCOTTET   .   Photographie Nili Cohen Young
Posté par emmila à 23:02 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,
vendredi 30 septembre 2016

OCTOBRE...Extrait

En mémoire d'Agnès Schnell   Et viennent de nouveau les grands beaux jours... Une fois encore, la sérénité d'octobre... L'air entoure, c'est quelque chose qui n'est pas, c'est de la place, de l'espace, c'est une absence d'oppression et de murs: l'air libre. L'étendue à peine relevée sur ses bords, ses lointains bords, comme un berceau. C'est l'air qu'on ne voit pas, qu'on boit un peu comme de l'eau fraîche, c'est tout le ciel comme un grand verre d'eau, et l'air est frais, rafraîchissant, désaltérant. On taille les haies,... [Lire la suite]

dimanche 4 octobre 2015

BLESSURE VUE DE LOIN

Ah ! le monde est trop beau pour ce sang mal enveloppé qui toujours cherche en l'homme le moment de s'échapper! Celui qui souffre, son regard le brûle et il dit non, il n'est plus amoureux des mouvements de la lumière, il se colle contre la terre, il ne sait plus son nom, sa bouche qui dit non s'enfonce horriblement en terre. En moi sont rassemblés les chemins de la transparence, nous nous rappellerons longtemps nos entretiens cachés, mais il arrive aussi que soit suspecte la balance et quand je penche, j'entrevois le sol de... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:42 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
dimanche 27 septembre 2015

PHILIPPE JACCOTTET PAR JACQUES BASSE

Oeuvre Jacques Basse www.jacques-basse.net
dimanche 23 novembre 2014

PROPOS SUR LA NATURE...Extrait

«... Ressentir d’une chose qu’elle est belle, comme nous le faisons sans que rien nenous y prépare ou encore moins oblige, c’est éprouver qu’elle éclaire plus loin qu’elle-même; c’est éprouver, à la fin des fins, qu’elle ouvre à n’en plus finir.Par elle, je suis conduit vers la lumière qui a porté depuis des siècles tant de noms divins,dont aucun n’est jamais parvenu à ne pas la voiler en partiePar elle, je suis entraîné, comme par des sirènes non captieuses, dans un espace qui pourrait être de plus en plus ouvert ; comme il arrive... [Lire la suite]
mardi 17 décembre 2013

LES PIVOINES

Tout juste le temps d'être de petites balles, de petits globes lisses et denses, quelques jours; puis, cédant à une poussée intérieure, de s'ouvrir, de se déchiffonner, comme tant d'aubes autour d'un poudroiement doré de soleil. Comme autant de robes, si l'on veut. Si vous y incite l'insistante rêverie.     Opulentes et légères, ainsi que certains nuages.     Une explosion relativement lente et parfaitement silencieuse.     La grâce dérobée des fleurs. ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:41 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,