c’est le chemin d’une présence adossée au feuillagebordée d’orties et de fougères
c’est la tendresse du vertqu’on garde entre les yeuxoù tout s’éprouve et s’accomplit
c’est ce qu’on attend du ciel qu’on ne choisit pluset qui progresse sans qu’on le sache
c’est ce qu’il faudrait écrire au dos de chaque absencede chaque obscurité qui éblouit
dans ce qu’on demandecomme une preuve à la beautéà la fenêtre qui s’ouvre au paysage
dans ce qui nous manqueet qui se livre à l’eau des motsdans le torrent de nos rivières
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Si ton sang est encore rougesi tu aimes l'aube naissantela couleur de ses sourceset la marée de ses jardins
resserre doucement quelques silencescouche-toi sur un tapis de feuillescomme ces fruits qu'aucune main n'a touchéset qui roulent sans bruit vers une bouche à aimer
songe à partir vers un ciel à l'écoutepars pour rester comme une barqueà l'arrêt sur les larmes du lacoù le vent d'un vertige s'élargit
allume la pâle paume des nuagesà l'incendie des mots et de la neigeécris la plaine et la montagnel'orage et l'accalmie la... [Lire la suite]
On dit de l’invisible qu’il se lit au bout de chaque souffle sans connaître pourtant le vertige qui le vit naître
on dit de l’invisible qu’il sommeille auprès des phrases pour réchauffer les arbres et le désir de tous les vents
on dit de l’invisible qu’il s’approche du silence pour que s’accorde avec lenteur la symphonie de son mystère
et de nos âmes.
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PIERRE WARRANT
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Oeuvre Alexey Golubev