
L'été longe ses haies vives,pique un verger au revers de sa veste.Dans ses cheveux, un pré s'est endormi.Le moineau, tout surpris, y cherche ses petits.Sous l'enclume du ciel jaillissent des rousseurs,arrosant, de leur jus, le dos des chemins.Barbouillés de résine, pris en flagrant délitde chahut fastueux,les pins rattrapent les oiseauxqu'ils avaient lancés trop loin.Le clapotis de leurs aiguillesinvoque la merqui, là-bas,rutile et patauge,enfant doré dans les flaques vermeilles.Toi, je ne te connais pas encore.Mais, déjà, à l'angle...
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