mardi 13 décembre 2016

DIALOGUE AVEC GERARDO DIEGO...Extrait

" Que te dirais-je de la poésie ? Que dirais-je de ces nuages, de ce ciel ? Les voir, les voir, les voir... et rien de plus. Tu comprendras qu'un poète ne peux rien dire de la Poésie. Laissons cette tâche aux critiques et aux professeurs. Mais ni toi, ni moi, ni aucun poète, nous ne savons ce qu'est la Poésie. La voici ; regarde. je porte le feu dans mes mains. je le comprends et je travaille parfaitement avec lui, mais je ne peux en parler sans littérature. "       FEDERICO GARCIA LORCA .       ... [Lire la suite]
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jeudi 22 septembre 2016

TRANSPOETIQUE. LA MAIN CACHEE ENTRE POESIE ET SCIENCE...Extrait

En évoquant le miel le plus secret de la poésie, nous touchons ici un domaine où il n'y a rien à comprendre rationnellement, mais tout à vivre intuitivement. Le sentiment de l'Absolu ne se définira jamais. Il est vécu ou il n'est pas vécu. Tout rationaliste ne verra là qu'illusion ou absurdité. Il n'est pire sourd, dit-on, que celui qui ne veut pas entendre. Mais la question est plus radicale : N'entend pas celui qui n'a pas le pouvoir d'entendre. Trop d'êtres humains sont hélas des huîtres scellées : jamais la lumière ne pénètre à... [Lire la suite]
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vendredi 16 septembre 2016

TANT DE JOLIES CHOSES

Même s'il me faut lâcher ta main Sans pouvoir te dire "à demain" Rien ne défera jamais nos liens Même s'il me faut aller plus loin Couper les ponts, changer de train L'amour est plus fort que le chagrin L'amour qui fait battre nos coeurs Va sublimer cette douleur Transformer le plomb en or Tu as tant de belles choses à vivre encore Tu verras au bout du tunnel Se dessiner un arc-en-ciel Et refleurir les lilas Tu as tant de belles choses devant toi Même si je veille d'une autre rive Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive Je serai... [Lire la suite]
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samedi 10 septembre 2016

DANS MES POCHES D'ENFANT

La vie s’est réfugiée dans ma gorge et ma langue, toute une vie d’éponge à boire la lumière, à cracher les pépins, à traverser les ombres. Parmi les lettres éparpillées sur la table, les cahiers, les papiers, se promènent les phrases. Elles trébuchent parfois sur une miette de pain ou bien se noient dans une tache de vin. Elles s’effacent et renaissent. J’en cache quelques-unes dans mes poches d’enfant. J’en fais une cabane où rêvent les vieux meubles, là où les planches aspirent à retrouver la terre, les racines, les feuilles. Je vis... [Lire la suite]
dimanche 28 août 2016

A LA MEMOIRE DE WILLIAM B. YEATS...Extrait

Reçois, Terre, un hôte honoré ; William Yeats va pouvoir dormir Que le vase irlandais repose, Vidé de sa poésie.   Dans le cauchemar des ténèbres Tous les chiens d’Europe aboient, Les nations vivantes attendent, Chacune enfermée dans sa haine ;   Une disgrâce de l’esprit Se lit sur chaque face humaine, Et des océans de pitié Sont enclos, glacés, dans chaque œil.   Va, poète, descends tout droit Jusqu’au plus profond de la nuit, Que ta voix qui nous laisse libres Nous invite à nous réjouir.   Que... [Lire la suite]
vendredi 26 août 2016

DU FOND D'UN PAYS DE SILENCE...Extrait

Les rêves échoués desséchés font au ras de la gueule des rivières de formidables tas d’ossements muets les espoirs trop rapides rampent scrupuleusement en serpents apprivoisés on ne part pas on ne part jamais pour ma part en île je me suis arrêté fidèle debout comme le prêtre Jehan un peu de biais sur la mer et sculpté au niveau du museau des vagues et de la fiente des oiseaux choses choses c’est à vous que je donne ma folle face de violence déchirée dans les profondeurs du tourbillon ma face tendre d’anses fragiles... [Lire la suite]
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vendredi 26 août 2016

LES IMPARDONNABLES...Extrait

En poésie, comme dans les rapports entre les personnes, tout meurt dès qu’affleure la technique. Ma véritable éducation de l’esprit n’eut jamais d’autre fin, depuis l’aube du monde, que la mort de la technique, de ce triste savoir-vivre que les adultes fournissent un jour à l’enfant, lui à qui tout réussit avec le plus grand naturel. À cet artisanat du vivre, chaque homme est arraché sur le seuil de son innocence – comme jadis les princes, attirés loin de la maison paternelle par les fleurs jaspées ou par la biche aux abois. C’est un... [Lire la suite]
vendredi 26 août 2016

"AZAZEL" - HAUTE SOLITUDE...Extrait

« ... La vie est un mythe. Mon âme et moi, nous fîmes nos bagages et cherchâmes dans le quartier un gîte qui n'aurait été qu'un gîte. Le pain est simple, l'amour est simple, la mort est simple. Pourquoi les pauvres hommes ont-ils voulu la vie si compliquée ? Pourquoi la bourrent-ils à l'envi de leurs fantaisies ? Que de fatigues, et que de déchets ! ...Ils nous convient dans leurs théâtres pour écouter des dialogues de vendeurs aux soutiens-gorge, ou dans leurs parlements pour entendre des harangues de tambours de village, ou dans... [Lire la suite]
dimanche 21 août 2016

AIMER A REINVENTER LA RAISON

Je prendrai de l’énergie cinétique des vents et des océans tout ce qu’ils ont d’électrique et j’en ferai des rafales d’éclairs qui allumeront les hauts quinquets ancestraux pour éclairer la profondeur des cieux afin d’y graver ton prénom. Adviendra l’orage qui éclatera l’espace et brisera les temps, submergeant de ta voix les antiques prophéties. J’ordonnerai aux fleurs qu’elles se nomment par la spontanéité des hasards sans saison comme raison. Je troquerai mes colères pour un lit de tournesol et sous le plaid de jasmin s’écrira... [Lire la suite]
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vendredi 12 août 2016

JOEL GRENIER...Extrait

Elle coule au fond des bois, la source, pour remettre de la couleur dans le cœur des buissons. Mais l'on ne sait toujours pas s'il faut croire à la légende d'un femme qui s'y baignait. On dit qu'un homme moitié humain, moitié poète, la regardait chaque fois qu'elle se mettait nue pour se laver de quelque hier. Et que les arbres murmuraient dans le bruissement de leurs feuilles qu'ils n'avaient jamais vu eau si claire dans le reflet de ses soupirs. Il paraît que depuis ce temps, un poème coule de source et que des rimes, en attendant,... [Lire la suite]
Posté par emmila à 18:55 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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