jeudi 27 décembre 2018

LAISSEZ MOI VOUS DIRE...

... Laissez-moi vous dire que le poète n'a pas la vie facile dans un monde devenu ce manteau de ténèbres, pailleté d'éphémère par une actualité exténuée en quelques heures, qu'on renouvelle tous les jours et qui tient toute la place avant de s'effacer. Un monde où le niveau des larmes, cependant, ne cesse de monter. Un monde pilonné, trituré, sermonné de plus en plus sévèrement par le verbe surnaturel des catastrophes, couché sous le vent fort de ce langage, le plus clair et le plus nu de tous, dont les statisticiens s'emparent... [Lire la suite]
lundi 29 octobre 2018

KEMBE FEM PA LAGE !

« jour après jour je creuse le tracé des origines remonter à la source du flot lumineux et ce tourbillon d’où naissent les consciences » ...  seuls les battements du cœur rythment ce noir cosmique lumière ravalée jusqu’au plus profond d’elle-même violence de la parole éteinte sur les contreforts de tous les silences » Vinod Rughoonundun   .   Ce matin, Gérald Bloncourt a quitté ce monde qu'il a tant photographié et représenté ...Né  le 4 novembre 1926 à... [Lire la suite]
mardi 2 octobre 2018

CHARLES AZNAVOUR - HOMMAGE - LES EMIGRANTS , MOURIR D'AIMER, LE PERE GORIOT, ECRIRE

      .   . Comment crois-tu qu'ils sont venus? Ils sont venus, les poches vides et les mains nues Pour travailler à tours de bras Et défricher un sol ingrat Comment crois-tu qu'ils sont restés? Ils sont restés, en trimant comme des damnés    Sans avoir à lever les yeux Pour se trouver tout près de Dieu Tous ensemble Ils ont vois-tu, plein de ferveur et de vertu Tous ensemble Bâti un temple à temps perdu Comment crois-tu qu'ils ont... [Lire la suite]
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vendredi 21 septembre 2018

VENTS...Extrait

« Ce serait un jour de grand vent. Oh ! de vent à trousser toutes les robes aux arbres de la terre. Et la mer serait folle à tordre ses vagues comme de la dentelle brassée par des mains de femme. Les graines des fruits cliquetteraient au fond de leurs gousses. Il y aurait des râles d'eau, des plaintes d'arbres, des roulements de pierres. Il y aurait des moiteurs dans l'air, des senteurs de vanille et de sel, du rose de luxure aux joues du ciel. Vous seriez là, assis au milieu de tout cela et vous entendriez tonner la voix du... [Lire la suite]
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samedi 18 août 2018

FEDERICO GARCIA LORCA - 5 JUIN 1898-18 AOÛT 1936

Les gitans, qui, comme toi, nomadesVont où les guide le ventInvoqueront ce soir Sarah la noire.O taureaux messagers ailés de la mortPortez son âme vers les pâturages éternels ;Qu'il repose le cœur bourdonnantComme un vol d'abeilles des Hurdès,Toujours plus près de la lumière et que son chantSoit l'aurore nouvelle de notre peuple. André Laude   .  Buscaban a García Lorca en una fosa común de Granada, pero lo encontraron vivo en todas las bibliotecas del mundo... Ils cherchaient Garcia Lorca dans une fosse commune de... [Lire la suite]

mercredi 15 août 2018

PREFACE

  La poésie contemporaine ne chante plus ... Elle rampe Elle a cependant le privilège de la distinction... elle ne fréquente pas les mots mal famés... elle les ignoreOn ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex. Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou... [Lire la suite]
lundi 2 juillet 2018

CONCERTO POUR MAREES ET SILENCE...Extrait ( Revue )

       Dans ce bleu qui nous pousse vers Lorient         me revient de l'autre mer         un goût de sel et d'oursin         en ce mois d'août finissant         je me souviens d'une naissance accordée à l'aube         et d'un poète crucifié dans les caves d'une ville... [Lire la suite]
samedi 9 juin 2018

LETTRE DE GASTON CHAISSAC A RAYMOND QUENEAU

Je ne me dis pas artiste, je ne me dis pas poète, mais je me sens artiste, je me sens poète parfois. Je me sens paysan. Je me sens traceur de piste, guide. Je me sens dompteur. Je me sens prêtre. Je me sens voyageur. Et je me sens surtout le spectateur d’une pièce ou tous les hommes et tout ce qui existe sur  la terre, jouent un rôle. Je me sens soldat qui doit lutter pour la paix. Je me sens tout.   .   GASTON CHAISSAC  Mars 1946    .       Gaston Chaissac photographié par... [Lire la suite]
dimanche 13 mai 2018

CLAUDE SAGUET...Extrait

  Toute la terre dans un éclat de siècles, de racines mises à nu et serrées dans l'amour, à grands pas s'approche du poète. Et les murs, le rempart qui sommeille abattu sur lui-même, tous mêlés d'oiseaux, de patience ou de larmes, la poitrine rouge à cause des peines, tournent leurs yeux de pluie du côté de son coeur.     .   CLAUDE SAGUET   .   .    Photographie © Hengki Koentjoro  
Posté par emmila à 11:13 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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