lundi 21 mars 2022

ANNA MARIA CARULINA CELLI, POEMES ...Extrait

Vous le dites avec honnêteté L'honnêteté déshabille Et vous ne craignez pas l'examen de vos plis, de vos cicatrices Vos grains de beauté Vos taches d'encre Vous parliez du besoin d'étreinte De la caresse nécessaire Sans quoi s'efface non pas la chair Mais l'esprit Le corps se flétrit Il est la peau du chagrin Lorsque personne ne nous touche Plus Nous disparaissons Nos contours s'évaporent Puis le sang C'est le souffle qui tient les frontières Abandonnés par la tendresse d'une autre main Nous manque une... [Lire la suite]

jeudi 3 mars 2022

LE TIRET DE L'AMOUR

En nous, mon amour, nous sommes toujours ensemble. Partout, mon amour, nous continuons ensemble. Nous sommes un et nous vivons de la vie l’un de l’autre. Le tiret de l’amour épouse nos deux corps. Lorsque les arbres se déshabillent, les bêtes et les hommes s’habillent. Je t’aimais dans chaque feuille, chaque fleur, chaque fruit. Je t’aimerai dans chaque flocon de neige, chaque rafale de vent, chaque poil de bête. Ta présence est immense, plus vaste que la mer. Je touche l’infini avec des mains vivantes. «Bonjour, mon amour !» Quel... [Lire la suite]
dimanche 1 décembre 2019

IN PRAESENTIA IN ABSENTIA

  Ceux qui savent pleurer ne seront plus comme tant d’autres :ménageant à grand peine leur vulnérabilitéaux mots prononcés, ou par l’écriture qu’on déroule,ils laissent opérer toute la résonance en eux. Sans le moindre barrage (protège ou doubles-fenêtres)l’Ailleurs les pénètre et garde possession de leur for,des scrupules les inhibent tant qu’ils ne voient plus outre,paysage intégrant leur native déréliction. Défait sous son blindage de papier à brioche.plus rien de positif ne leur est venu du soleilqui sitôt réapparu s’est... [Lire la suite]
dimanche 7 juillet 2019

GENEVIEVE CLANCY...Extrait

  ...  Il y a cette coupe de temps où l’avenir se suspend pour laisser voir le Tout. Puis le poids revient sur l’éveil nous rendant à la nostalgie.Est-ce la présence ?Il y a cet appel mélancolique qui monte de la beauté, écho de nos peurs à briser les attaches des rêves qui ont perdu la mémoire du vol.Est-ce la présence ? (…)La présence, passeur traversant les formes pour délivrer les profondeurs qu’elles retiennent… "     . GENEVIEVE CLANCY .    
vendredi 8 mars 2019

MARIANNE WILLIAMSON

Notre peur la plus profonde n'est pas d'être nul ou incapable notre peur la plus profonde c'est d'être puissant au-delà de toute mesure.Nous nous demandons:"Qui suis-je pour être brillant,talentueux, génial ? "Mais la vraie question devrait dire :"Qui êtes-vous pour ne pas l'être ? "Vous êtes un enfant de la Vie.Rester jouer dans votre école maternelle n'offre aucun service au monde d'aujourd'hui.Il n'y a rien de sain ou d'illuminé à vous rétrécir et à vous cacher pour ne pas insécuriser votre... [Lire la suite]
samedi 29 décembre 2018

LA PERSISTANCE ILLOGIQUE DE LA VIE

Cette mystérieuse circonstance qui fait que les choses de notre passé continuent d’exister y compris lorsqu’elles sortent de notre vie, et s’épanouissent,même, en donnant chaque saison de nouveaux fruits, pour une récolte dont nous ne saurons plus rien.       ALESSANDRO BARICCO       Emma et Cé...

vendredi 28 décembre 2018

JEAN LAVOUE...Extrait

A ma mère, ma fille Vincia, mes petites-filles Mila, Emma, Lorelei . J’ai agrandi en moi les sillons du silencePour y planter profond les pousses de la joie ;Je ne contemple plus les arbres du dehors,Je les fais croître en moi dans le don désarmé ;Le poème creuse au loin ses racines de vie,Il me suffit d’un rien, d’être là, d’espérer ;Même si j’ai mal au vent, aux marées, aux sillages,Je cueille avec ferveur les bourgeons de l’année ;Demeurer sans compter élargit mes feuillages,Je veille avec le souffle la sève de l’été.   ... [Lire la suite]
vendredi 30 novembre 2018

POUR MA MERE PAULE

  Je te vois, je t'approche, je t'entends.La nuit est blanche, la lumière resplendit.Tu me parles en silence, toujours.Je te sais là, toujours.Viens, partons, maman, vers les cieux, les terres, les mers, où tu veux.Posons nos pieds sur les sables et les îles.Volons, naviguons.Tu me parles, comme ta voix est joyeuse et pure!Tu ris, tu chantes, laisse-moi t'écouter, m'émerveiller. Où m'emmènes-tu? Qu'importe! Sur le courant porteur de ton désir, sur la barque dorée de ton amour, une simple brindille irait au bout du monde en... [Lire la suite]
lundi 23 juillet 2018

POEMES POUR RAOUDHA...Extrait

J’habite les rires de l’eau les veines du marbre le secret des voûtes les cordes vocales des fenêtres et du vent  en présence du voyageur perplexe des signes je bois le sourire berbère de Farah la mer blanche du milieu notre mémoire bleue et la tragédie des brûleurs de vagues qui n’auront jamais touché leur Ithaque fantasmée ô Lampedusa madre il te reste le silence l’absence et des cadavres sans linceuls     .     AHMED BEN DHIAB     .   Sculptures... [Lire la suite]
mercredi 18 juillet 2018

ANNE MARGUERITE MILLELIRI

Il y a ce ravageque la raison écarteun temps ; il y ace grésil craché du ciel, et l'aile alourdie de cendre est sang sec ; les eaux mêlées du fleuve viese figent dans les veines. La vérité est blanche ou noire ;solarisée, la vérité crève les yeux :dans le réduit cubique de la question,la lumière blanche ensanglante les murs,la tache noire au fond de l'oeilabsorbe le cri,le lisse, le lyse,le silence-on-tue ; le silence honteuxdéchette. Ici naît l'homme-guenilled'âme sans mémoire.Sur la terre piétinée pousse l'herbe... [Lire la suite]