jeudi 8 septembre 2016

NOUS AVONS NOS NUITS INSOMNIAQUES...Extrait

Les poètes proclament le vrai, ils pourraient être dictateurs et sans doute aussi prophètes, pourquoi devons-nous les écraser contre un mur incandescent ? Et pourtant les poètes sont inoffensifs, L’algèbre douce de notre destin. Ils ont un corps pour tous et une mémoire universelle, pourquoi devons-nous les arracher comme on déracine l’herbe impure ? Nous avons nos nuits insomniaques, les mille calamiteuses ruines et la pâleur des extases du soir, nous avons des poupées de feu comme Coppélia et nous avons des êtres turgescents de mal... [Lire la suite]

samedi 14 mai 2016

COMPLAINTE DU LEZARD AMOUREUX

N’égraine pas le tournesol, Tes cyprès auraient de la peine, Chardonneret, reprend ton vol Et reviens à ton nid de laine. Tu n’es pas un caillou du ciel Pour que le vent te tienne quitte, Oiseau rural ; l’arc-en ciel S’unifie dans la marguerite. L’homme fusille, cache-toi ; Le tournesol est son complice. Seules les herbes sont pour toi, Les herbes des champs qui plissent. Le serpent ne te connaît pas, Et la sauterelle est bougonne ; La taupe, elle, n’y voit pas ; Le papillon ne hait personne. Il est midi, chardonneret. Le séneçon... [Lire la suite]
Posté par emmila à 15:51 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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mardi 16 février 2016

EPITRE DU DIVIN MARQUIS A QUELQUES DUPES

Nous sommes devenus économes nous n’aimons plus qu’à bon escient ou avec circonspection la vie nous a généreusement dotés dans la gamme du sombre et si n’était que la vie mais la mort était fée à notre berceau nous devrons compter avec elle écouter ses hérauts recevoir ses émissaires ukases et sermons les entendre sans être dupe prendre le risque du dégoût tutoyer le prophète et comme lui feindre l’appeler seigneur en hommage au mensonge incarné nous faisant passer la corde au cou du ciel des créateurs qui s’y terrent des... [Lire la suite]
jeudi 1 novembre 2012

CIEL BAS

C’est un amour qui va sur ses pieds de soie, Heureux de son exil dans les rues. Un amour petit et pauvre que mouille une pluie de passage Et il déborde sur les passants : Mes présents sont plus abondants que moi. Mangez mon blé, Buvez mon vin, Car mon ciel repose sur mes épaules et ma terre vous appartient… As-tu humé le sang du jasmin indivis Et pensé à moi ? Attendu en ma compagnie un oiseau à la queue verte Et qui n’a pas de nom ? C’est un amour pauvre qui fixe le fleuve Et il s’abandonne aux... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:23 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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