jeudi 16 février 2017

MEMOIRES SANS VISAGES & AUTRES TEXTES...Extrait

J'aurais beaucoup à dire Ce qui remonte de la nuit Ce que le jour te jette à la figure, les traînées rouges du ciel entre les branches Et toi, n'osant bouger pour ne pas déranger cette splendeur fugace J'ai quelquefois si mal de toutes ces ferveurs Que faire de l'absence, qui grandit, qui déploie ses ailes miroitantes imprègne le langage Je pourrais dire la fascination de l'inutile, l'aimantation du vide Je pourrais même dire le besoin de parler, comme on crache, comme on urine et l'âpre nécessité de se taire parce que rien,... [Lire la suite]

mardi 28 janvier 2014

EST-CE VIVRE QUE VIVRE AINSI ?

Est ce vivre, que vivre ainsi? Je m'interroge, simplement sur l'évolution de ma vie, de mes objectifs devenus plus restreints. Ce trop plein d'acceptation, paradoxalement, me conduit à un renoncement auquel je m'habitue et qui m'interpelle, à peine. Ce retranchement si facilement adopté et toujours plus important, je le revendique au nom d'une absence d'autonomie. Je partage encore volontiers de bons moments, je ris franchement à l'occasion, j'apprécie un bon film, je m'évade sans retenue dans la contemplation et  j'écris. En... [Lire la suite]
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lundi 16 septembre 2013

AURELIEN...Extrait

« Qui a le goût de l’absolu renonce par là au bonheur... …Pourtant, si divers que soient les déguisements du mal, il peut se dépister à un symptôme commun à toutes les formes, fût-ce aux plus alternantes. Ce symptôme est une incapacité totale pour le sujet d'être heureux. Celui qui a le goût de l'absolu peut le savoir ou l'ignorer, être porté par lui à la tête des peuples, au front des armées, ou en être paralysé dans la vie ordinaire, et réduit à un négativisme de quartier ; celui qui a le goût de l'absolu peut être un innocent, un... [Lire la suite]
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vendredi 7 juin 2013

DU RENONCEMENT / DE LA RENUNCIA...Extrait

Si avec le temps meurt cette chimère de chercher une lumière qui n’est jamais nôtre, si les rêves deviennent ombre noire sous un ciel fermé d’orage, si le lieu de l’amour est la menace et sa nudité l’éclat d’une pièce de monnaie, si le plaisir ne suffit plus, si l’habitude est ce miroir brisé, que la vie alors sans beauté se soumette et que la mémoire vaine du silence soit ton héritage inscrit dans la fin qui nous condamne. Si con el tiempo muere la quimera de buscar una luz que nunca es nuestra, si los sueños se tornan negra sombra... [Lire la suite]
lundi 26 septembre 2011

LE LIVRE DE LA SERENITE

Le renoncement n'est pas forcément synonyme de manque de courage. Ce peut être aussi une grande sagesse. Savoir faire la part des choses, distinguer ce qui vaut la peine d'être conquis de ce qui ne le vaut pas, accepter sans regret ce qui est… «Un homme sage doit savoir se faire un triomphe de sa propre défaite», rappelle Gracian. Il ne s'agit pas de baisser les bras ou de démissionner devant la moindre difficulté, mais plutôt de ne pas perdre son temps et s'user dans de vains combats. Ainsi faut-il savoir renoncer à sa jeunesse ou... [Lire la suite]
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jeudi 24 juin 2010

ÊTRE LE SILENCE

Tuer en moi tout désir, humilier en moi toute exaltation, ébraser toute étincelle, tout ce qui me rappelle à l’ordre du devenir.  Il ne doit, en moi, ne demeurer rien. Non pour y instaurer un quelconque culte de la foi et de la lumière. Mais pour y édifier un silence plus vaste que tous les néants. Je veux que ce silence s’étende en moi, qu’il prolifère en moi, qu’il brise et décortique chacune de mes cellules pour s’y greffer.A défaut de pouvoir me tuer car je suis trop lâche, car je suis l’adepte des violences fades, je ne... [Lire la suite]
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mercredi 12 novembre 2008

COMMUNE PRESENCE...Extrait

"…Comment pourrais-je vous jamais vous oublier puisque je n'ai pas à me souvenir de vous : vous êtes le présent qui s'accumule. Nous nous unirons sans avoir à nous aborder, à nous prévoir comme deux pavots font en amour une anémone géante.Je n'entrerai pas dans votre cœur pour limiter sa mémoire. Je ne retiendrai pas votre bouche pour l'empêcher de s'entrouvrir sur le bleu de l'air et la soif de partir. Je veux être pour vous la liberté et le vent de la vie qui passe le seuil de toujours avant que la nuit ne devienne... [Lire la suite]
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mercredi 3 septembre 2008

CHARLES JULIET

" Celui qu’une nécessité intérieure contraint, selon cet autre mot de Hölderlin, à ne chercher "qu’une seule chose : la plus grande, la plus belle", est condamné à n’éprouver le plus souvent que déception, amertume, désespoir. Car ce à quoi il aspire si ardemment se refuse, ou ne se livre à  lui que par éclair, quand l’être se tient au plus près du rien, se voit rassemblé au plus désert et au plus jaillissant d’un profond silence. Et le pire, c’est que ce qui est quêté, impose de renoncer au savoir, à l’agir, au vouloir.... [Lire la suite]
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