lundi 11 juin 2018

LA MORT A DISTANCE...Extrait

Elle est sublime, la petitessed'une goutte de roséesaisissez-la quand elle trembleencore sur un pétaleet que le temps s'immobilise et que l'infimevous accorde l'infini.     .     CLAUDE ESTEBAN     .      
Posté par emmila à 18:10 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,

dimanche 22 octobre 2017

LA NAISSANCE DU JOUR...EXTRAIT

 …Un faible sirocco, silencieux, va d’un bout de la chambre à l’autre. Il ne ventile pas plus la pièce que ne ferait un hibou prisonnier. Quand j’aurai quitté ces pages, couleur de jour clair dans la nuit, j’irai dormir sur le matelas de raphia, dehors. Le ciel entier tourne, sur la tête de ceux qui reposent à la belle étoile, et, si je m’éveille une ou deux fois avant le grand jour, la course des larges étoiles, que je ne retrouve plus à la même place, me donne un peu de vertige… Certaines fins de nuits sont si froides que la... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:09 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , , , ,
mercredi 20 septembre 2017

ANDREE CHEDID...Extrait

Pour un coin d’eau de traces et d’herbe verteOù l’oeil serait nu le cœur de roséeLes mains feuilles ouvertesJe vaisAile au soleilMarchant pour l’étoileSon odeur de résine et de rêve d’enfantC’est la route des fables la route des genêtsQue bordent les noirs sourires d’enracinésVoici l’île la fleur la découverteVoici l’oiseau chanteurVoici les lendemainsLes mensonges aux yeux de mouettes.   .     ANDREE CHEDID     .
vendredi 23 décembre 2016

QUE LA VIE ME PARDONNE

La vie est une orange mûre et bigarrée Un présent que l’on ne finit pas d’ouvrir Une mémoire d’autres vies Une enfance qui  tourbillonne vers sa lumière J’ai habité un nuage Et j’ai tellement voyagé que j’ai avalé le noyau du monde Je n’avais que mon cœur pour monture J’ai pansé le soleil Rendu hommage aux femmes nues La vie m’a toujours tout donné Des pépites d’amour Des cimetières de rêves Des sanglots Des naufrages Et des torrents de rires Ainsi soit-elle Ma parole a usé les miracles Elle a aussi recyclé les... [Lire la suite]
jeudi 8 décembre 2016

REGARD DES ETOILES

à Jean Laugier, i.m. .Ce corps de glaise,pesant, lié au sol,tiré vers l’invincible nuit,ce corps où l’esprit veillecomme l’oiseau, dans la charpente de ténèbre,la cage d’os qu’un sang paisible éclaire,en songe une musique le saisit,l’allège et le dénoue de la terre charnelle.l’aile promise, triomphale, déploieses plumes frémissantes.Il se retourneet la rosée l’aspire.Les yeux fermés,rêvons que dans le froids’élève librement notre corps de lumière.Et le voici alors dissous dans la lumière,dépossédé du sanget du grand livre intime que... [Lire la suite]
vendredi 3 juin 2016

BOUTHAÏNA AZAMI

Monde de certitudes. Inconciliables. Où la censure prend d’insoupçonnables visages. Plus hideux les uns que les autres. Je n'en ai pas pour autant perdu mon âme d'enfant. J'irai en semer la rosée en terre autre, avant que ne m'use cette solitude que je braque, plus que jamais, vain bouclier contre une indécence grandiloquente qui, chaque jour, me saute au visage. L'innocence n'est jamais qu'un défi. Que je ne perdrai pas.   .   BOUTHAINA AZAMI   .   Photographie Claire Gothié

mercredi 19 novembre 2014

ARGILE

Argile pétrie de rêves durables De corps que l’eau départage Rêves de jade et de rosée Corps de souffles et de sang Quelle main hors de la mémoire Pétrissant l’un et puis l’autre Pétrissant le vide médian Où tout désir sera échange Qui est brisé sera comblé Qui est comblé sera tout autre Argile pétrie de corps durables De rêves dont les corps sont nés Rêves de souffles et de sang Corps de jade et de rosée   .   FRANCOIS CHENG   .    Oeuvre Paul Sieffert  
Posté par emmila à 20:18 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,
lundi 10 septembre 2012

POETES DE ROSEE

Et s’il n’y avait que ceux qui savent le nombre de pétales des roses et qui le sauront encore après que les vitraux aient fondu au fond du cœur du verre dont le battement s’accélère ces jours‑ci…  et s’il n’y avait que ceux qui balancent leur masque d’or devant les yeux ronds des oiseaux de nuit occupés à écrire comme on met à l’abri des choses bien-aimées sur une machine à écrire aux touches cramées…  Et s’il n’y avait qu’eux leur vieillesse sans rides de penseurs livides taillée de marbre mort debout avec leurs... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:47 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , , ,
vendredi 3 juin 2011

NORIA...Extrait

Étonnement parmi les paradis cassés de la chaleur, une rosée lustrant la main en partance des feuilles. Levée de rideau, c’est l’impossible ! Allons, voyons, tout recommencer !…Quel avenir est sans sursis ? La scène est à ce point où prend la tige et je m’avance – naissance involontaire – si proche le carré de grès bleu d’une mer privée d’herbes, qui ne dit mot . GABRIELLE ALTHEN .    
Posté par emmila à 20:40 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
jeudi 24 février 2011

NORD PROFOND...Extrait

Ne viens pas avec toute la vérité, ne viens pas avec l’océan pour ma soif, ne viens pas avec le ciel quand je demande une lampe, mais viens avec une étincelle, de la rosée, un flocon, comme les oiseaux emportent des gouttelettes après le bain et le vent un grain de sel. . OLAV H. HAUGE . Oeuvre Tanguy Dohollau  (Détail collage) http://site-tanguy-dohollau.pagesperso-orange.fr