
Comme elle est grande la solitude du rossignol sous son modeste pennage
roussâtre, il craint toujours les redoutables épines des roses, avec les
chats grondants qui rentrent de leur escapade nocturne, l'odoriférant
poil mouillé, museau et pattes tout griffés, les oreilles couvertes de
petit duvet, les vibrisses de guingois. Toujours sur le qui-vive,
frissonnant de rosée, le rossignol respire, dans l'humide paix inquiète
de cette nuit d'été qui lourdement s'avance. Il gringotte de tout son
corps, de toutes ses plumes,...
[Lire la suite]