mardi 28 août 2018

LES PLUMES D'EROS...Incipit

Désormais, l’état lumineux a changé d’orientation : il est à présent isolé et n’ouvre que sur lui-même. Si j’essaie d’en préciser la nature, je n’aperçois que sa ressemblance avec l’espace qu’autour de moi ouvre le regard. Non, ce dernier est substantiellement le même que l’état ancien mais il n’est pas environné du même lieu. L’ancien est dans mon corps : c’est une poche lumineuse qui se dilate, qui envahit tout mon volume intérieur, et qui l’illumine en abolissant toute frontière entre dehors et dedans. Le bonheur est dans cette... [Lire la suite]

lundi 11 juin 2018

PUISQUE TU PARS...

Puisque l'ombre gagnePuisqu'il n'est pas de montagneAu-delà des vents plus haute que les marches de l'oubliPuisqu'il faut apprendreÀ défaut de le comprendreÀ rêver nos désirs et vivre des "Ainsi-soit-il"Et puisque tu pensesComme une intime évidenceQue parfois même tout donner n'est pas forcément suffirePuisque c'est ailleursQu'ira mieux battre ton cœurEt puisque nous t'aimons trop pour te retenirPuisque tu pars Que les vents te mènent où d'autres âmes plus bellesSauront t'aimer mieux que nousPuisque l'on ne peut... [Lire la suite]
mardi 12 décembre 2017

PIERRE SEGHERS...Extrait

Au-delà des limites de la vie, il y a toujours une vie nouvelleDont les frontières sont inconnues.Au-delà des jours sans souvenirsIl y a toujours une condition d’un autre domaineIl y a toujours un air plus vif, un ciel plus clairUne aspiration immense dont tu ne te savais pas capable,Une rupture Elle engendre une naissance émerveillée.        PIERRE SEGHERS          
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samedi 7 juin 2014

ROBERTO JUARROZ

Si nous connaissions le point où quelque chose va se rompre, où le fil des baisers sera coupé, où un regard cessera de rencontrer un autre regard, où le cœur ailleurs s'élancera, nous pourrions mettre sur ce point un autre point ou du moins l'accompagner quand il cède. Si nous connaissions le point où une chose va se fondre avec une autre, où le désert rencontrera la pluie, où l'étreinte atteindra la vie, où ma mort s'approchera de la tienne, nous pourrions dérouler ce point comme un serpentin ou du moins le chanter jusqu'à mourir. ... [Lire la suite]
mardi 30 avril 2013

DESESPERADOS

Je vous salue  mes compagnons de route et de déroute  passants d'anonymes partages de mon voyage sans boussole  frères obscurs des passages secrets Qu'on ne me cherche plus de ce côté de l'eau dans un rang sur une scène ou dans la loge sept  Je me mets entre parenthèses  je prends le large  je déserte ma rue  ma cour ma demeure ma chambre ma femme mon enfant et mes bêtes  pour donner corps aux quelques rêves  que je perds trop souvent de vue  pour un autre... [Lire la suite]