dimanche 2 novembre 2014

LE TEMPS QU'IL FAIT...Extrait

Le temps pour l’aube d’être aubépine et solitaire Le temps d’une aile d’hirondelle. Le temps pour l’air de se ployer. L’espace écarte ses deux rives, range son lit de souffles lisses, se maintient droit ;le temps pour l’herbe de faire place sans s’agiter. Le temps pour l’aubépine d’étendre ses dix bras. Vite fait, le ciel aide. Le temps des pavillons de toutes les couleurs. Le temps d’un rayon plus frais qui perle goutte à goutte Le temps de l’hirondelle de couler. Le temps d’être libre ; le temps d’être l’aube. Le temps d’être... [Lire la suite]
Posté par emmila à 10:16 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,

lundi 20 octobre 2014

SOUS LA CHEVELURE

Sous la chevelure avance un long corps d’étoile nu comme un lac, et fendu comme un arbre Sous la foudre froide, un lait d’or figé, où boit un serpent rouge et prisonnier. Double faux des cuisses dans l’herbe nocturne, éclat des aciers, noués d’une fleur. Ô marche odorante d’une claire armure l’ouragan s’arrête au porche des jambes. Quel est ce rosier qui a deux racines, et si peu de feuilles sur l’éclat des roses. Si la nuit expire, la couleur de l’aube aura son miroir, Ô corps solitaire, que baise la nuit d’un baiser sans... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:33 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,
mercredi 8 octobre 2014

L'IDEE FIXE

Je t’apporte une petite algue qui se mêlait à l’écume de la meret ce peigneMais tes cheveux sont mieux nattés que les nuages avec le ventavec les rougeurs célestes et tels avec des frémissements de vieet de sanglots que se tordant parfois entre mes mainsils meurent avec les flots et les récifs du rivageen telle abondance qu’il faudra longtemps pour désespérer des parfumset de leur fuite avec le soir où ce peigne marque sans bougerles étoiles ensevelies dans leur rapide et soyeux cours traversépar mes doigts sollicitant encore à leur... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,
mercredi 8 octobre 2014

JOEL GRENIER...Extrait

Faut dire que dans le creux de ses bras, elle ne savait que voler, qu'elle se chaussait de nuages quand il l'emportait.Faut dire qu'elle en perdait la tête à se serrer si fort , à se fondre dans lui pour ne faire qu'un seul coeur.Et que les regards qu'ils croisaient jusqu'à s'en voir l'âme n'étaient rien que les leurs.A l'abri dans de leurs ciels, ils se croyaient seuls, parfois, quand l'amour bondissait.Il est des je t'aime qui ont besoin d'espace.   . JOEL GRENIER .      
Posté par emmila à 16:15 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
samedi 13 septembre 2014

SCHUMAN..

Du vieux jardin dont l'amitié t'a bien reçu,Entends garçons et nids qui sifflent dans les haies,Amoureux las de tant d'étapes et de plaies,Schumann, soldat songeur que la guerre a déçu. La brise heureuse imprègne, où passent des colombes,De l'odeur du jasmin l'ombre du grand noyer,L'enfant lit l'avenir aux flammes du foyer,Le nuage ou le vent parle à ton cœur des tombes. Jadis tes pleurs coulaient aux cris du carnavalOu mêlaient leur douceur à l'amère victoireDont l'élan fou frémit encor dans ta mémoire;Tu peux pleurer sans... [Lire la suite]
Posté par emmila à 22:21 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
mercredi 10 septembre 2014

LE CHANT DE MON OUD

Sauras-tu écouter, Sur le fil tendu éperdu des heures, Mon oud fêlé, qui pour toi, S’habille de mille feux d’oiseaux d’oueds ? Je te viens, de bien loin, te dire, de mon levant En courbes, le sang fatigué, Pourtant, tant enchanté de mon attente, De mon inextinguible soif Qui boit à la Seine de tes courbes assoiffées Et aux galbes dressés de tes seins parfumés Par tant de désir retenu, détenu Qui veut exploser et tuer ces inutiles morts lentes ! Pourquoi ne suis-tu pas les pas de nos pas qui nous dansent ? Ecoute, donc, tout ce bois,... [Lire la suite]

mardi 17 juin 2014

SOURIRE D'AIMER...Extrait

Je n’étais pas dans le besoin,je n’avais rien demandé et pourtant tu étais déjà loinlorsque je voulus te remercier.Tout ce qu’on me dit, fut qu’une bonne dameavait déjà payé mon dû.J’ignore, sans en faire un drame,pourquoi elle le fit, cette inconnue.Pourquoi paya-t-elle mon café,sans un signe de la tête, du doigt,me permettant de refuser, ou de l’inviter, comme il se doit ?Temples, chapelles, cathédrales,ce n’est pas à l’abri de vos vitrauxni en vertu de vos moralesque sont faits les plus beaux cadeaux.L’amour se trouve là où il... [Lire la suite]
Posté par emmila à 23:36 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , ,
lundi 9 juin 2014

IL ME FAIT ENTENDRE DES MOTS

Il me fait entendre ...Quand il me fait danserDes mots, qui ne sont pas comme tous les motsIl me prend d'au-dessous de mes brasIl me plante dans un des nuagesEt la pluie noire dans mes yeuxIl me prend avec lui...il me prendPour une soirée de bal roseEt moi comme une petite fille dans sa mainComme une plume prise dans les airsIl m'apporte sept lunesEt un bouquet de chansonsIl m'offre un soleil... Il m'offreUn été.... Et un escadron d'hirondellesIl m'informe que je suis son chef d'œuvreEt que je vaux des milliers d'étoilesEt que je suis... [Lire la suite]
Posté par emmila à 13:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,
jeudi 29 mai 2014

COEUR PAR COEUR...Extrait

Quand nous vivrons de rienà l’ombre de nos érablesnus et abandonnésdans le champ désertde nos seules habitudescomme fleurs oubliéessur un corps inconnuquand nous vivrons deboutdans la nuit éternelleaprès nos années-lumièreperdues dans les marges du tempsqui passe entre nos motset revient pour dire adieusur une page immaculéequand nous vivrons d’étincellesau cœur du tableau noirquand nous vivrons d’étoilesdans nos jours sans finquand nous vivrons de tout et de riennous serons libres comme l’amourdans les draps du vent .   ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 19:13 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,
jeudi 29 mai 2014

LES CAUSES

Les crépuscules et les générations.Les jours dont aucun ne fut le premier.La fraîcheur de l'eau dans la gorgeD'Adam. L'ordre du Paradis.L'œil déchiffrant les ténèbres.L'amour des loups à l'aube.La parole. L'hexamètre. Le miroir.La tour de Babel et l'arrogance.La lune que regardaient les Chaldéens.Les sables innumérables du Gange.Tchouang-tseu et le papillon qui le rêve.Les pommes d'or des îles.Les pas du labyrinthe vagabond.La toile infinie de Pénélope.Le temps circulaire des stoïques.La monnaie dans la bouche du mort.Le poids de... [Lire la suite]