vendredi 28 août 2020

PAT RYCKEWAERT...Extrait

Le poème se déplie lentementcomme du papier de soiepour ne rien froisserentre elle et luijuste défaire les liensse pencher au dedans de l’autreet saisir quelque chose.Elle voudrait chuchoterdes mots de femmede muse et de sorcièretout ce qui est à naître d’elleet vient dans l’encre.L’enivrer comme l’absintheet ce sucre fondu dans la cuillèrelui chanter l’émoi et l’amerl’absence et l’étheret pleurer avec lui sur Verlaineet ses Saturniens blêmes.Mais elle n’a pas d’emprisesur ses paysageset ses souvenirs bohèmes.Peut-être le porter à... [Lire la suite]

samedi 13 octobre 2018

PEU A PEAU

  Est ce qu’un jourUn jour seulementLes peaux se souviendrontQu’elles ont le même ton Juste Soie en granitéDe Clair en Obscur moiréComme nous sommesHumains bêtes de somme Est ce qu’un peu enfin _ un jour Juste le temps de reprendreLe fil de l’humain en ChœurLes sens voilés à nos cœursEn tête pourront Doux entendre Que l’espace au temps d’exister S’il te plaîtVous Tant se meurtA vivre seul courbéQuandOn devrait surtout S’aimerEt plus encore se protéger. Cil Scille Sur le fil de l’ExilPeu à peau S’il vous PlaîtCil se... [Lire la suite]
Posté par emmila à 08:54 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , , ,
mardi 24 juillet 2018

ALORS BEAUTE

Alors beauté tu es venue tu m’as je crois demandé l’heure je resterais là dans la rue devant toi pour l’éternitéEt devant toi voir-être vu et pénétrer dans l’inconnu devenir ta raison secrèteEtre éclairé par le mystère et être admis par l’interdit être écouté par l’inouï et reflété par la merveille et le mirer aussi bien qu’elle Tes yeux d’enfant enclos dans l’ombre deviendrais-tu plus belle en montant l’escalier et de grâce parfaite au septième palierEt les fleurs du mancenillier sur le papier peint de sa Chambre Tes yeux jardins... [Lire la suite]
mardi 27 juin 2017

LUIS CERNUDA...Extrait

J'étais étendu et j'avais dans mes bras un corps comme de la soie. Je lui baisai les lèvres, car le fleuve passait au-dessous. Alors il se moqua de mon amour. Ses épaules semblaient deux ailes repliées. Je lui baisai les épaules, car l'eau bruissait au-dessous de nous. Alors il pleura en sentant la brûlure de mes lèvres. C'était un corps si merveilleux qu'il s'évanouit entre mes bras. Je baisai sa trace: mes larmes l'effacèrent. Comme l'eau continuait à couler, j'y laissai tomber un poignard, une aile et une ombre.   .   ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:50 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
mercredi 7 juin 2017

NUAGES ET PIERRES...Extrait

Merci à Marie-Paule et Raymond Farina Rien, sous le ciel, n’est plus proche de la littérature que l’eau. Elle part soudain tout droit ou soudain change de cours. Elle couvre et découvre le ciel ; en un instant, une sombre nuée s’étend à l’infini.... Ténue, c’est un voile de soie ; en tourbillon, c’est l’œil d’un tigre ; en cascade c’et un rayon céleste ; dressée, c’et un mont de jade ; déployée, c’est un dragon ; éparpillée, c’est la brume ; inspirée c’est le vent ; irritée, c’est le tonnerre. Rapide ou lente, nonchalante ou... [Lire la suite]
mercredi 10 août 2016

SONNET

J’aime, de la nuit, le prélude lorsque vous venez, Main dans la main et me prenez lentement, strophe après strophe, dans vos bras. Vous m’emporterez, tout là-haut, sur vos ailes. Amis, restez, ne vous hâtez pas Et dormez contre mes flancs pareils aux ailes d’une hirondelle fatiguée. Votre soie est chaude. A la flûte d’attendre un peu Pour polir un sonnet lorsque vous me trouverez secret et beau Comme un sens sur le point de se dénuder. Ne parvenant à arriver Ni à s’attarder devant les mots, il me choisit pour seuil. J’aime, de la... [Lire la suite]
mercredi 13 juillet 2016

BLANC SUR BLANC...Extrait

... Maintenant j’habite plus près du soleil, les amisne connaissent pas le chemin : c’est bond’être ainsi, à personne,dans les plus hautes branches, frère du chant exempt de l’oiseaude passage, reflet d’un reflet,contemporainde n’importe quel regard de surprise, seulement ce va-et-vient des marées,ardeur faite d’oubli,douce poussière à fleur d’écume,et seulement cela....Traverser le matin jusqu’à la feuilledes peupliers,être frère d’une étoile, ou de son fils,ou peut-être un jour d’une autre lumière de soie, ignorer... [Lire la suite]
dimanche 10 juillet 2016

FIGURES...Extrait

Oui, l'ombre de l'ami, le plomb des vagues, et l'alcyon de brume, et par trois fois tendant les bras, voyelles, «il transformait les larmes en pensée», je vous le dis à vous, pour, le disant, dans la soie de l'écoute, être entre. Je vous redis ces chants, les chants des autres, les fils tissés, l'écho réagrégé de cette indéchirable soie du son, la terre existe quand on commence à la sentir, qu'on sait, en se taisant, lui laisser prendre son temps à elle, être un passage, pour l'hospitalité et le présent. .   . . ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 15:10 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , , ,
mardi 9 décembre 2014

SOIE

Toi que j’appelais parfois Soiepour ne pas te nommer en chair,je te regarde brasiller,montrant ce que chacun peut voirmais que moi j’aimerais voilerquand mes yeux cherchent à tâtonspar les échancrures des soiesla piste qui me conduiradans l’ombre sainte de tes seins.J’y resterais toute la nuit,dans le silence des caresseset le soupçon des frôlements,pour qu’à l’aube je puisse enfinvoir se dorer dans la lumièreces coupoles du sanctuaireô Soie, de l’ultime désir.     HUBERT NYSSEN         ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:40 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,