mercredi 24 août 2022

ANNA MARIA CARULINA CELLI, POEMES ...Extrait

Pourquoi te serrer contre moi, toute vêtue de ronces ? Ton armure d'épines, ce déguisement d'enfant Trop étroit pour l'âge mûr Découvre par endroit l'étendue d'une plaie qui suppure Te fait montrer des dents usées L'on ne sait plus s'il s'agit d'un sourire Ou d'une armée défaite ignorant la fin de la guerre Et pointe sur l'autre le bout de son fusil émoussé Agitant des injures, des menaces, des grimaces de singe Tu es le clown triste qui brise les miroirs Et hurle à tout va plutôt que se voir Si pour toi je suis triste À... [Lire la suite]
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lundi 4 juillet 2022

ANNA MARIA CARULINA CELLI, POEMES ...Extrait

...VK . . . . . Non. Avec toi, la patience De vivre au pied d'un mur Vivre de peu Ouvrir des clairières au cœur de mes forêts Deviner, en moi, les rivières souterraines Sous tes terres ingrates L'on y peine à défricher, semer, attendre et encore semer De quelque manière qu'on s'y prenne Elles ne donnent que sable et ossements Je m'en veux des mirages jaillis en ce désert Mirages sans miracles Non. Je crois interpeler une âme, un frère J'entends l'écho de mes prières Alors une voix minérale me répond Personne... [Lire la suite]
dimanche 5 juin 2022

BAUDELAIRE MÉCONTENTE NIETZSCHE

  C'est Baudelaire qui postdate et voit juste de sa barque de souffrance, lorsqu'il nous désigne tels que nous sommes. Nietzsche, perpétuellement séismal, cadastre tout notre territoire agonistique. Mes deux porteurs d'eau. Obligation, sans reprendre souffle, de raréfier, de hiérarchiser êtres et choses empiétant sur nous. Comprenne qui pourra. Le pollen n'échauffant plus un avenir multiple s'écrase contre la paroi rocheuse. Que nous défiions l'ordre ou le chaos, nous obéissons à des lois que nous... [Lire la suite]
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vendredi 3 juin 2022

A CIEL COUVERT 1083

Sous la chaleur intense d’un réchauffement constant nos ombres assoiffées courent au devant de nous chaotiques et affolées projetant leurs silhouettes effarées sur les murs de séparation Quand tous auront souffert on se baignera dans les larmes du monde transpercés de douleurs nouvelles Tout change bêtes et pierres dieux et démons, le silence et les mots Le poème est une bouteille qu’à la terre la mer rejette sous une tonne de plastique nous reste à chanter l’écume rire sous la bulle du monde devenue prison grande... [Lire la suite]
jeudi 2 juin 2022

CE QUE JE SAIS - 697

Que savons-nous des larmes de l’arbreDe la couleur du sang de la pierreLes âmes des corps célestes sont-elles éternelles.Que savons-nous du désir des trous noirsDe l’épuisement de la terre à la tâche perpétuelleLes mystères sont-ils des entités.Que savons nous vraiment de nousDe notre présence les uns auprès des autresY a‑t-il une ligne qui relie toutes nos existences ...??? . Moi je sais les pleurs des animauxLa sensibilité extrême des végétauxLa souffrance des montagnes à émerger.Je sais que le papillon ignore qu’il... [Lire la suite]
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samedi 29 janvier 2022

THIERRY MATHIASIN...Extrait

Tu es revenue de si loin cueillir les rêves dont j'ai vieilli, poser ton visage contre mes yeux qui ont tant vu, que j'ai oublié de quoi étaient faites les images De quoi me reste t'il encore à mourir, puisque tout ce que j'ai aimé me regarde maintenant comme un étranger ? Surtout, ne secoue pas trop ma tête, elle est habitée d'oiseaux qui pleurent mes désirs, de ciels fissurés où ne respirent que mes pensées Tu m'a parlé de tant de suicidés que j'ai maudit les hauteurs et leur promontoire d'inexcusables prophéties Je voyais... [Lire la suite]

vendredi 28 janvier 2022

LA TRISTESSE DES ANGES

Nombreux sont ceux qui choisissent de se taire quand la vie leur inflige les plus cuisantes brûlures, d'ailleurs, les mots ne sont souvent que des pierres inertes, des vêtements élimés et usés. Ils peuvent également être de mauvaises herbes, de dangereux vecteurs d'infections, des planches vermoulues qui ne supporteraient pas le poids d'une fourmi et d'autant moins celui d'un homme. Pourtant, ils sont l'une des rares choses qui demeurent à portée de main lorsque tout semble se jouer de nous. Gardez bien cela à... [Lire la suite]
dimanche 8 août 2021

LIGNEES...Extrait

Anghjula.... . Tu marches dans les nervures songeuses du millepertuis, dans les vaisseaux ramifiés de ton cerveau. Les cellules meurent ou prolifèrent, tu ne sais rien du grand chantier. La forêt n’est pas vierge, la page n’est pas blanche et les chemins n’existent pas. Tu dois marcher longtemps dans le blanc éblouissant du trop-plein de signes, dans le noir incertain des ombres mêlées. Les morts en attente, alignés comme des troncs, dressent leurs branches défeuillées. Tu dois marcher sans t’arrêter. Sans... [Lire la suite]
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dimanche 18 juillet 2021

FLEURS DU SAHEL...Extrait

Gorée Je ne puis visiter tes cachotsOù se terre l'imageDe la dégradation humaineNi voir tes chaînesQui vibrent encore du courage résignéDe ces guerriersAux mains calleusesQui ont pétri le roc de leur destinNi sentir l'odeur putrideDe leur rancune accumulée sur tes mursNi mesurer le regretQui rongeait leur cœurTuméfié de projets avortésQue n'aurais-je dû poursuivreLes galères qui emportaient les esclavesAmputés aux rêves brisésSur les galets ! À Gorée !C'était un soir, il y a si longtempsUn soir de luneBrusquement Gorée... [Lire la suite]
dimanche 20 décembre 2020

FOUTU TANGO...Extrait - HOMMAGE

"C’est de la poésie comme je l'aime, crue et odorante en sortant du sous-bois, orfèvre et flexueuse lorsqu'elle travaille son cuir." M.Moreau . . Sans crier garele faiblea bousculé le fort le puissant vacille ainsi s'amorcela syncope Telle est elletel le tango pareil à la viechavirée à la fracturedu coude les crissont de douleurils glacentla hache s'est abattuebrutale sauve qui peut certitudes convictionshachées menuplace à l'angoisseplace au tango viennent les étourneaux toujours pareilils giclent d'entre deux... [Lire la suite]