lundi 6 juin 2022

CARNET DU 23 AOÛT 2O21

Alors que j’approchais du sanctuaire Je me suis reposé au pied d’un arbre Il était bien plus grand poète que moi Sa poésie lue par le vent et les libellules Moi je cherche simplement un lieu Où je pourrais me reposer sans crainte J’ai traversé l’amitié des êtres profonds J’ai nommé les uns - j’ai inventé des noms J’ai serré dans mes bras la meilleure part Des humains – J’ai pleuré de joie et de chagrin Mais l’arbre est bien plus grand poète que moi Je dois aux sources l’humilité et la diction Car je... [Lire la suite]

mercredi 4 novembre 2020

EN SOLO

... Le fleuve cherche ses sourcesmurmures pressantspuissantsdans l'invasion des racinesdans la fraîcheur des mousses.L'arbre pleureurqui baigne ses branchesl'instable du regardle secret taciturnejoyau noir et dursans raisongardé dans l'inquiétudeet ces ailes soudainqui portaient bien plus hautbien plus loin…Rencontres tout celarencontres hasardeusesintenses. Ruses du papillon volagetout en couleurspour cacher un corpssans grâce.Ruses de nos motslueurs aveuglantespour dissimuler le fragilele blesséla peau nue de nos silencesle cri de... [Lire la suite]
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samedi 15 août 2020

THIERRY MATHIASIN...Extrait

Même si je dois cueillir les pluiesaux sillons de tes os Mâcher la terre crachée de tes lèvresSemences d'oiseaux nichés dans ton crâne Ma demeure, les murs aux foudroyants frissons Ouvrir les trouées sédimentées des montagnes où jouissent les rivières,les jambes déployées aux flancs des crues splendides Élève ton coeur jusqu'à la cambrure du cielTes anges aux vols blessés dans la nef minérale des sources Mon intransigeance poussée dans le fatras des corps, l'axe époustouflant des assomptions Nous ne parlerons qu'aux bêtes... [Lire la suite]
samedi 1 juin 2019

POEME 44 DE L'INTERMEZZO LYRIQUE

Merci à Adélita mia...   Des légendes du vieux temps, une blanche main me fait signe : elles chantent un pays enchanté, Où de grandes fleurs languissent dans l’or du crépuscule du soir et se regardent tendrement avec des yeux de fiancées ; Où tous les arbres, comme un chœur, parlent et chantent ; où les sources, en jaillissant, font entendre des airs de danse ; Où des hymnes d’amour s’élèvent comme tu n’en entendis jamais, jusqu’à ce qu’un désir très doux ait pris possession de toi. Ah ! je voudrais aller là-bas ; là-bas... [Lire la suite]
jeudi 21 mars 2019

AU PAYS DE SES SOURCES

  J’aimerais refleurir au pays de ses sources Et n’être plus que mousse entre ses doigts de lierre À son flanc de nigelle épingler mes bruyères Veiller sur son sommeil comme une abeille douce   Voyeur ensorcelé par le parfum des mers Voyageur intrépide emportant dans sa course  Les farfadets de feu escortant la Grande Ourse Et le corset d’onyx d’une abeille légère   Est-ce Venise au loin - Est-ce Constantinople  Qui déjà se profilent sous le loup de l’été Quand argentiquement le... [Lire la suite]
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mercredi 7 novembre 2018

LA FÊTE DE L'EAU

  L’on chante une rivière mal chantée car trop chantéecomme un mantra qui de tout l’affirmerait victorieuse,car ce n’est plus par réflexe qu’il faut nous y pencher : plutôt rompre la mécanique des automatismes,penser son cours comme notre propre réseau sanguin irriguant les tissus les plus essentiels de notre être ; autour les sources sont sèches, l’aridité ruisselleen un pays d’illusions comme de réalitéoù le mistral abrite les foulques et l’éphémère ; l’on chante la rivière aux factionnaires disparusdans un... [Lire la suite]

vendredi 7 septembre 2018

ANNE MARGUERITE MILLELIRI...Extrait

La pierre sur l'eauContre le vent rapaceLa caresse de l'eau, la caresse des doigtssur la pierre lisseTes mots à haute voix sur l'enclos de tes lèvresLe murmure d'un baiser, le murmure or et vert de l'eau -- sources secrètes.Un éclat d'aurore vient heurter le soirà son heure incertaineLe soir alentit son pas, à la rue bruissante intime le silenceUn éclat d'auroreEt la grande main du soir un instant se pose sur le cours du temps --Je pense à toi.   .     ANNE MARGUERITE MILLELIRI     ... [Lire la suite]
jeudi 6 septembre 2018

ON DIT QUE LES PLANTES NE PARLENT PAS/ DICEN QUE NO HABLAN LAS PLANTAS

On dit que ni les plantes, ni les sources, ni les oiseaux ne parlent, Non plus la vague et ses grondements, ni les astres et leur brillance, On le dit, mais c'est faux, car toujours quand je passe, Ils murmurent et s'exclament: - Voilà la folle rêvant De l'éternel printemps de la vie et des champs, Et déjà bien vite, bien vite, elle aura les cheveux blancs, Et tremblante, gelée, elle voit que le givre couvre le champ.     - Il y a des cheveux blancs sur ma tête, et du givre dans les champs, Mais je continue à... [Lire la suite]
lundi 20 août 2018

JEAN LAVOUE...Extrait

Ce temps de métissage et de chansons mêlées,Ce temps de tisserands et de vies accordées,Ce temps que nous appelons sur nous-mêmesComme une supplique du fond de nos détresses, Comment nous sera-t-il donnéTandis que nous allonsSi loin de nos récits perdus,De nos chants disparus,De nos sources oubliées ? Comment nous sera-t-il arbre de vieSi nous ne visitons nos racines,Si nous n'étendons pas nos branches aux frontières,Si nous ne nous approchons pas avec tendresseDe ceux qui glissent inexorablement vers... [Lire la suite]
jeudi 26 juillet 2018

ET SI L'ARBRE BRÛLE

  Et si l'arbre brûle reste la cendre et la lumièredans le désert les cactus prennent racine. Si les sources se sont tariesil pleuvra à nouveaule jeune fils reviendraà la maison abandonnée. Sous la neige épaisse les graines veillentà la frontière de la cour le vent mauvais s'épuise. Et si nous sommes restés nuset entourés de loupsnotre décision de nous battrereste intacte.     .     DIMITRIS MORTOYAS . . . Oeuvre ?