mardi 26 mai 2020

LES RÊTS DE l'OISELEUR....Extrait

Les sutures du ciel s’ouvrentEt j’embrasse la nuitEmpreinte d’algues amèresChues des récifs perdusJe déclamerai encoreLe chant rauque des ténèbresJusqu’à épuisementDes fibres de la nuitJe chanterai jusqu’à la possession totaleDes orgues nébuleuxJusqu’à estomper tous les bruitsOphtalmiques de la nuitJe chanterai jusqu’au momentOù l’aube pourchasseraLa dernière étoile« Assumerai-je la cruelle destinéeDe Vivre dans ma peau provisoireOu ai-je un strapontinSur une branche d’étoile ? »Mais le chant rétif à mes lèvresAttarde ses arpègesSur... [Lire la suite]
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mardi 26 mai 2020

RESURRECTION

Tahar Djaout ,journaliste, écrivain et poète, tombé sous les balles des tueurs du " FIS " ( de deux balles tirées à bout portant en pleine tête ) le 26 Mai 1993, et décédé le 2 Juin 1993...   « Je suis le déterreur de l'histoire insoumise et de ses squelettes irascibles enfouis dans vos temples dévastateurs. Je ne cautionnerais jamais vos cieux incléments et rétrécis ou l'anathème tient lieu de credo. Je ne cautionnerais jamais la peur mitonnée par vos prêtres-bandits des grands chemins qui ont usurpé les auréoles d'anges. Je... [Lire la suite]
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vendredi 27 mai 2016

TAHAR DJAOUT

« Je suis le déterreur de l’histoire insoumise et de ses squelettes irascibles enfouis dans vos temples dévastateurs. Je ne cautionnerais jamais vos cieux incléments et rétrécis ou l’anathème tient lieu de credo. Je ne cautionnerais jamais la peur mitonnée par vos prêtres-bandits des grands chemins qui ont usurpé les auréoles d’anges. Je me tiendrais hors de portée de votre bénédiction qui tue, vous pour qui l’horizon est une porte clouée, vous dont les regards éteignent les foyers d’espoir, transforment chaque arbre en cercueil. » ... [Lire la suite]
samedi 1 juin 2013

RAISON DU CRI

 S’il n’y avait ce cri, en forme de pierre aiguë et son entêtement à bourgeonner s’il n’y avait cette colère, ses élancements génésiques et son soc constellant, s’il n’y avait l’outrage, ses limaces perforantes et ses insondables dépotoirs, l’évocation ne serait plus qu’une canonnade de nostalgies, qu’une bouffonnerie gluante,   le pays ne serait plus qu’un souvenir-compost, qu’un guet-apens pour le larmier.       .       TAHAR DJAOUT       .     ... [Lire la suite]
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lundi 18 avril 2011

PERENNES...Extrait

(....) Les enfants piétinés– tiges cassées dans un éclaboussement de sève –,ils ne donneront pas leur blé,ne goûteront pas au pain de liberté.ils n’exhiberont pas– seule arme de leur protestation –leur jeunesse belle d’impertinenceet d’espoirs entêtés. leur voix avait beau tonner,jamais elle ne fut écoutée;on lui tendit non l’oreille mais le fusil,maintenant,elle n’est plus que plainte qui balbutie dans la mort. les autres– les maîtres des chars, des journaux et des haut-parleurs –enjambent les corps convulsés comme moissons... [Lire la suite]
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dimanche 16 mai 2010

PERENNES....Extrait

« Le printemps est le temps des décompteet des cadavres qui questionnentLa mort s’assiedavec son broc et son visage familierElle aussi aime le feu et la tristesse des vents chanteurs » .. .TAHAR  DJAOUT . .
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samedi 15 mai 2010

DES CHEVRES NOIRES DANS UN CHAMPS DE NEIGE...Extrait

le jour naît justement de ce pilon familier, d'une meule dont j'ai souvenance qui marie le grain au chant.   l'eau et la femme se réveillent, dénouent un rire bleu qui rejoint l'oiseau jamais assoupi.   la conjugaison du cristal.   les jambes de l'enfant jaillissent dans un élan qui les grandit ; les bêtes harcèlent l'aube d'un métal intarissable. .. .TAHAR DJAOUT . . .
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jeudi 4 février 2010

L'INVENTION DU DESERT...Extrait

Il y a toujours dans le groupe en marche (en fuite?) un jeune homme à l'esprit délétère qui porte, en plus du poids du ciel affalé sur le désert, une peine supplémentaire – dans les couloirs de sa tête des milliers de battements d'ailes, des pâturages sans limites, des filles aux lèvres fruitières. Il connaît déjà la mer, la vastitude de l'eau dansante et l'écartèlement des rivages. Une solitude l'enveloppe, lui tisse une aura d'étrangeté, l'exclut de la caravane. C'est pourtant à lui de trouver l'eau, la parole qui revigore, c'est à... [Lire la suite]
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vendredi 4 septembre 2009

A LA MEMOIRE DE JEAN SENAC ET DE TAHAR DJAOUT

Un homme beau est mort qui signait d'un soleilil s'appelait SénacJean Sénacun homme beau est mort qui signait d'une roseil s'appelait DjaoutTahar Djaoutdepuis toute leur enfance est morte pour le monde...sous l'amandier nomadeils venaient tous les deuxà l'eau du soir blesséeils ramassaient les ombrespour en faire des pétalestoujours l'inespéré accompagnait leurs pastoujours dans leur maisonon partageait le paintoujours dans leur maisonon partageait le selet la douce patience qui tremble au bord des larmes...les amandiers sont morts de... [Lire la suite]
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dimanche 12 juillet 2009

L'INVENTION DU DESERT...Extrait

       Parfois l’aube  m’écartèle, fait trembler mon cœur comme une proie. Je suis le peuplier assailli. Quelle est la nature de l’émoi : oppression ou joie intense ? Je ne saurais le dire, car je voyage alors aux frontières de toutes choses qui se couplent ou se déchirent. Je suis la bête victorieuse et je suis la bête soumise, je suis la jeune feuille bruissante et je suis la vieille feuille qui se décompose pour devenir terreau et perpétuer les germinations. Je suis tout simplement une zébrure qui vagabonde... [Lire la suite]
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