
A qui ne connaît pas l’oiseau
-c’est du tisserin qu’il s’agit-
je demande d’imaginer
trois cents crincrins crissant sans cesse,
une sorte de gazouillis
que strient
de temps en temps
des « tsssp ».
Si la colonie musicienne
ne suspend jamais son vacarme,
en revanche elle sait suspendre
à la moindre broutille de l’arbre
ses nids : ces boules qu’elle tisse,
brimbalant comme des lanternes
quand leurs habitants vont et viennent.
On joue à la balançoire,
on joue peut-être aussi sa vie
qui ne tient vraiment qu’à un...
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