mercredi 8 juillet 2020

QUAND J'ETAIS DE CE MONDE...

Je dédie ces vers à Emma Santos merveilleuse victime de l'ordre psychiatrique et à Dominique Chamelot,  coque bleue d'outre-monde  qui a réinventé la poésie contre tous les flichiâtres! . . . . . Quand j'étais de ce monde au Passage des Brumes il me fallait un fou pour atteindre mon corps je vivais sous les feuilles au pied d'un Sacré Coeur rouge du sang des Communards quand j'étais de ce monde au Passage des Brumes j'habitais aussi loin de possible de moi et je changeais de nom dans le sommeil des... [Lire la suite]

jeudi 25 juin 2020

ET SOIS CET OCEAN... Extrait

il y a longtemps que je ne vis plus icije ne prends plus le bras de la pluie pour sortiret que pourrais-je dire des étés invisibles où je sauvais la mort sur les restes du jour certains jours je mettais des années de côtéet mes yeux repoussaient à chaque démesureje donnais des oublis au fond des parcs sombreset j’ai su quelquefois ressembler à ma voix j’ai même accompagné les invasions secrèteset des blessures m’ont fait la peauquand on fêtait les guerresje me joignais aux grands défigurés je marchais dans ma chuteje ne... [Lire la suite]
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jeudi 12 avril 2018

LE PASSEUR DE SILENCE...Extrait

... Quand un enfant blessé se prend pour un navireet regarde la mer de son lit de poussièrequand le filin des jours vous glisse entre les doigtsquand le vent tient ouverts même les yeux des mortsquand les pierres se détachent de nos années perduesquand la douleur ressemble à quelqu’un qui approchealors on aimerait bien pour mourir l’un à l’autretrouver une maison où l’on oserait vieillir   .   TRISTAN CABRAL     . Oeuvre Claude Monet
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vendredi 6 avril 2018

L'AMER NOUS GUIDE...

Je suis né d’une erreur du vent et de la mer c’est pourquoi j’ai vécu au rythme des marées entre les hommes et dieu je n’ai pas pu choisir poisson-lune égaré sur un trottoir vitreux je n’ai fait que passer sans pouvoir respirerun enfant replié s’est pris dans ma mémoire qui m’empêche d’atteindre au pays d’où je viens quand trouverai-je enfin de quoi crever mes yeux sur le plancher glissant d’une barque fantômesi je viens à mourir qu’on me jette à la mer dans l’aube bleue des sables je trouverai... [Lire la suite]
dimanche 11 décembre 2016

SOMNAMBULE

Je garde sous la peau mon costume de mortavec à l'intérieur le long poignard de l'aubema voix se couvre mon ombre et moi nous sommes seulset je laisse sur l'eau des blessures insenséesJe suis à bout de peau je fais des métiers d'absenceje descends dans le corps des oiseaux somnambulesj'éteins les ombres blanches sur le miroir des mortset la couleur du monde s'est perdue en cheminJe vois le ciel pendu à des crochets de plombje vois des marées mortes dans le sang blanc des algueset sur les seuils de pierre des bracelets d'oiseauxDans un... [Lire la suite]
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samedi 9 mai 2015

DANS LA NUIT SURVIVANTE

J'apprends très lentement à vivre à ciel ouvert j'enterre la face humaine sous des gangrènes d'or et j'ai abandonné des tessons de soleil dans la chair oubliée des hommes inutiles   dans la nuit survivante les hommes sont contagieux il y a des fusils plus lourds que les épaules j'ai vu tomber la neige grise des phalènes et le corps maternel excisé sous les arbres   mais quand l'écorce enfin aura pitié de l'arbre quand les oiseaux aveugles chanteront malgré tout les vagues arriveront jusqu'aux maisons... [Lire la suite]
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jeudi 20 novembre 2014

MON PAYS MON NAUFRAGE

À Yann Orveillon,« Voleur de feu » considérable.   le pays d’où je viens n’est d’aucune mémoireet la mer en novembre y monte jusqu’aux boisles maîtres de naufrages attendent sur les dunesqu’un bateau étranger se perde dans les Passesle pays d’où je viens a la couleur des lampesque les enfants conduisent aux limites du sableon y marche toujours au milieu des légendesla trace des hommes s’y perd dans une Ville d’hiverle pays d’où je viens a la douleur des landeson y porte parfois des épaves insenséesIl y a des bêtes blanches à la... [Lire la suite]
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lundi 5 septembre 2011

AU MUR

J'ai peut-être perdu tous mes yeux dans la mer... venue comme un ancien pressentiment d'étoiles une femme soudain m'a donné un visage qu'elle semblait avoir ramassé dans les cendres   il m'arrivait d'avoir des dimanches de vagues j'écoutais sur le sable de vieilles détonations les femmes portaient des masques pour allumer l'aurore et je dilapidais l'obscurité des mondes   les maisons fortes tombaient lentement dans la mer un enfant commandait un feu invisible et je voyais rouiller des hommes privés de gestes ... [Lire la suite]
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jeudi 17 mars 2011

DU PAIN ET DES PIERRES...Extrait

(...)  J'investis mes étoiles dans un  ciel toujours vide et la nuit je promène sur la mer mes ongles de cellule   dans une enfance couchée à mort je marche le long d'une autre vie et j'ai noué mes poings au vol des cormorans   et les éclats de voix croissent et se multiplient quand la métaphore se fait cri   mon corps est d'un autre âge mon sang d'une autre mer j'habite les révoltes et les révolutions   .   TRISTAN CABRAL   .    Oeuvre Giorgio... [Lire la suite]
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dimanche 21 novembre 2010

LE PASSEUR DE SILENCE ...Extrait

À mon ami Gaston Miron.Plus personne n’arrive à Ellis Island…des visages anciens glissaient sur l’East RiverEt j’étais plein d’un vieux sang arménienou peut-être italien je portais le carquois de l’indien brise-lamesavec pour toute aurorele vieux regard des émigrantsvêtus de peur et de douleurplus personne n’arrive à Ellis Island…Sur l’East Riverj’allais dans un canot avec Petite Fleurcouchée en chien de fusilje portais vers le Nord des ballots de lueursles oies du Cap Tourmentes’en venaient vers le cœur acéré du flécheuret... [Lire la suite]
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