mardi 2 août 2022

LES SONGES IMPATIENTS...Extrait

Poèmes à L. S. Senghor à la mémoire de Tchicaya U Tam’si . . Dans les brumes jaunes, il sillonnait les limbes de ses souvenirs, marcheur inconsolable, les rapaces suspendus à ses paupières, milans contre mouettes, la mer, toujours la mer coupable de tant d’envols. . Baobab centenaire, il abritait des pains  pour des cris séditieux, les feuilles rares, les yeux sur les rameaux effilés, ce bois ne brûle point, disait-il, le tronc mort ne peut être dédié au... [Lire la suite]

mardi 2 août 2022

CARTHAGE PARLE A JOAL

A Léopold Sedar Senghor . . Quand sonne l’heure au secret de la conque De nouveau, verdit le Sahara Comme aux temps de la gloire caspienne. Et convergent les caravanes. . De Sijilmassa, grand emporium des sables De Tombouctou, jardin éclos autour de l’Arbre De Tassili, ivre de ses fresques. Alors Carthage parle à Joal... . Et la rumeur des vagues à Popenguine Retrouve son écho au rivage des Syrtes. . Longtemps nos paroles croisées ont tatoué la mer Comme, en leur envol souverain, Les... [Lire la suite]
lundi 25 juillet 2022

POUR TUNIS

Au sud-est du mont Ichkeul calme frisson de menthe et calme lisière des champs de blé Qui traversent la plaine d’Utique d’anis d’asphodèle et tantôt de narcisse Avant que ne s’envole un oiseau difforme loin du micro climat des sirènes Viens que m’inonde ton sourire . Je viens d'apprendre une autre langue qui donne un autre nom à la blancheur T’en souvient-il nous avons ranimé des flammes éteintes et d’anciennes lueurs Derrière le voile des feuillages, je vois les voiliers invisibles. C'est près de Pompéi que mes ardeurs ont... [Lire la suite]
mardi 15 décembre 2020

SOUVENIRS D'ENFANCE

Un strombe  une  blanche conque  aux ailes d'ange sont du voyage   des vents  t'en souvient-il    L'immémorial coquillage chante  Méditerranée    et le temps  du  rêve que les myriades  de myriades de moutons  brillantent    Et  je me retrouve  enfant de Gammarth  et des Matmata si jeune  explorateur  à souhaits    Quel souffle  à  toujours audible en moi réveille  le parfum des... [Lire la suite]
jeudi 20 février 2020

POUR TUNIS

Au sud-est du mont Ichkeul calme frisson de menthe et calme lisière des champs de bléQui traversent la plaine d’Utique d’anis d’asphodèle et tantôt de narcisseAvant que ne s’envole un oiseau difforme loin du micro climat de l’amour Ô sirèneViens que m’inondent ton sourire et ta salive. Je parle une langue qui donne un autre nom à la salive sur la blancheur des dentsT’en souvient-il nous avons ranimé des flammes éteintes et d’anciennes lueursDerrière le voile des feuillages je vois les voiliers invisibles. Moi c’est près de Pompéi que... [Lire la suite]
mercredi 13 septembre 2017

HOMMAGE A LA TUNISIE...Extraits (2015)

  Je me souviens des bouquets de jonquilles serrées en une grosse tête jaune des tabounas dans des paniers d’osier sur le trottoir et des œufs durs pour les accompagner de la baie largement ouverte et la seule violence était celle de la lumière derrière la brume de l’avenue de fleurs sous le tournoiement bruyant des martinets du pavillon sur pilotis au bord de la plage des graines du marchand qui criait à la sortie du lycée, « Je suis là, j’ai besoin de sous » des arrivages inattendus de bananes du pétrole bleu dans le poêle au... [Lire la suite]
Posté par emmila à 08:48 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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samedi 24 juin 2017

AUX SILLONS DU LIRE

«Toi qui sais pétrir la «pierre errante» La ciseler au ciel de l’enfance De «la semence de l’eau » surgit Transparence à l’aube des solitudes tues Faut-il attendre la moisson des orages Pour décloisonner éclairs et appels de la mort ? Ceux qui illuminent les ténèbres de l’exil Miroir fugace à la parole risquée Ton verbe tranche la fulgurance mue Afflue la source de l’immuable agonie Le Poème la reflue gravée entre mer et désert Ainsi rayonne une obscure clairvoyance Polyphonique le poème sonate Retrace la... [Lire la suite]
mercredi 6 avril 2016

JE N'AI PAS DE PROBLEME

Je n’ai pas de problème Tout chat que je vois seul errant Je l’embrasse Tu es mon fils le grand Et m’en retourne À ma solitude   Jamais  Je n’ai de problème Après dix bouteilles vertes Dont je ferai les bases de ma cité parfaite Et nommerai mon commensal à sa tête Puis ma poésie dictera sa loi Je ramènerai les soldats à leur devoir sentimental Et m’en irai À mon verre oublié   Je n’ai pas de problème   Quand je serai mort Seuls auront marché derrière moi ma plume Mes chaussures Et le rêve des... [Lire la suite]
mercredi 6 avril 2016

VIENS...

Viens ... Ou que le songe t'amène Viens ... je suis la lèvre interdite   Pose ma joue sur les tiennes une année Et dors ... Nous n'aurons plus de parole   Je suis le visionnaire ... Et mes chemins sont trois Devant ou devant ou devant   Et toi le blé aux mains qui poussent Le soleil par où la paix commence Viens ... Après qu'il avance et avance Viens ... Avant que l'obscurité ne parvienne   Pour le premier arrivant mon coeur frémira Et de dessus mon corps le marbre on ôtera   Là j'ouvrirai ma... [Lire la suite]
Posté par emmila à 15:13 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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lundi 18 mai 2015

SALAMMBÔ...Extrait

 "C’était à Mégarafaubourg de Carthagedans les jardins d’Hamilcar" *et Tanit sous la lunevoguait dans ses voilesj’ai oublié de quoi était fait le jourmais Tanit était làelle dansait pieds nusau rythme des cymbalesje me souviensdes vastes étenduesblêmes sous un ciel de craieà perte d’horizonMatmatad’Ibn Khaldounchantait à mon oreilleje me souviensdes chambres troglodytesde la blancheur vibrante des mursdes tapis colorésdes ksars de Tataouinedes greniers de piséle ksar Ouled Soultanechantait à mon oreillevolutes du désertet demain... [Lire la suite]