dimanche 7 février 2021

PALAIS DE GLACE...Extrait

  Il en est des miroirs comme de la mémoire, ils sont déformants, c’est une autre réalité mais elle reste virtuelle, si l’on pouvait se voir avec les yeux des autres, la vision serait toute autre. Nous reste toujours l’image mentale que nous avons de nous plus jeune et en adéquation avec le souvenir de notre force, de notre poitrine volontaire, ce héros secret qui nous hante et nous permet de vieillir sans nous en rendre compte jusqu’à la rencontre de notre reflet que nous ne reconnaissons pas tout de suite, qui nous... [Lire la suite]

samedi 11 juin 2016

LETTRE A LA FEMME AIMEE AU SUJET DE LA MORT

Je veux te dire cette sorte de secretqu’on ne lit qu’en soi loinderrière les paupières ferméeslongtemps après que sur le cercueilse sont reformés les liens du jour   tes morts ne sont qu’à toitoi seule sais leur nom véritablecelui qu’on n’écrit pas aux registresparce qu’il n’est signe dans nulle langue humaineet qu’il n’est pas d’oreilles pour la voix qui le dittoi seule les vois tes mortshors leur visage de cendreset les vois sans faillir dans l’absence mêmetoi seule l’ombre plus claire dans l’ombreoù leur regard paraîtet... [Lire la suite]
samedi 20 juillet 2013

UN FIL ROUGE DANS LE LABYRINTHE...Extrait

J'ai si longtemps navigué que je ne sais plus quel royaume oublié vit un jour mon départ ni même si de quelque terre originaire j'en suis à traverser ce présent hors voyage dans l'immobile sans feu ni lieu de l'exil J'ai vu le sang couler des pierres J'ai vu la lumière s'évanouir de douleur J'ai vu pleurer la terre muette de chagrin Et j'ai vu des hordes ravager les cités disposer du bétail humain en hécatombe tandis que les fleuves mugissaient rougissaient J'ai vu la nuit s'ouvrir dans le jardin des nuits J'ai vu danser les... [Lire la suite]
Posté par emmila à 21:43 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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vendredi 3 juin 2011

L'UBIQUITE D'ETRE..Extrait

J’ai investi sentiers, chardons, crayons et papiers. Ordre, j’ai détruit. Je ne dis pas : Arbre ou rocher, je suis. Ni soir, ni forêt, ni malin verger. Tout ce qui fut dit, tenté, écrit, en ce lieu m’a saisi. Là, je suis. Vision et visière.Déployez le cercle jadis vibrant de mes frontières. Sans griefs. Sans peine. Sans moi, non plus.Voyez ce petit chemin muletier. J’ai tendu sur lui des paroles. Habitez ma vue. Moi, rayé, ma mort serait-elle inhospitalière ? . JACQUES GARELLI . Oeuvre Bernard Louedin
Posté par emmila à 22:17 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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