
Parfois je me réveille avec un goût d’écorceen bouche, un goût qui vient de la montée des sèves.Peut-être ai-je connu un grand bonheur là-hautet dormi dans la cérémonie des branchagesquand se faisait l’accouplement des eaux du cielaprès l’hiver velu dans le tronc paternel.Peut-être dans l’enfance ou sa vaine poursuitepeut-être en ce délaissement de la lumièreai-je entendu cela qui me dit à voix basse :n’espère plus. Tiens-toi ferme dans le silence.Alors de rien, ainsi qu’un saut de truite à l’aubeje bondirai dans l’espérance, un bel...
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