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EMMILA GITANA
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31 janvier 2025

 

 

La longue traversée de janvier est presque terminée. Ce mois si âpre, ce tribunal des oiseaux, violence contenue qui délivre un verdict glacial. Je regarde sur le quai, nous avons perdu beaucoup d’amis, n’est-ce pas ? Des fleurs humaines tendues dans la lumière à la merci de la passion. Ils finissent par ne plus manquer tant ils se sont intégrés au phrasé délicat de l’absence. Sommes-nous bienveillants avec les heures ? Sommes-nous attentifs au jet de la vie qui semble ne jamais devoir s’interrompre ? Il y a dans l’âme le négatif de toutes les lumières qui attendent le bonheur pour se convertir. Nous posons des questions à notre corps, il ne nous répond pas, quelles sont les intenses mutations qui s’apprêtent ? Nous avons été jadis des amants dans la bivalence argentique des peaux. Nous étions in-folio. Nous pensions que la parole partagée était claire, il est clair que pour chacun la compréhension des mots de l’amour est différente. Vient le temps de se retrouver en soi, protégé des échardes, des éclisses, des éclats d’innocence. Je regarde sur le quai, les trains sont puissants comme des animaux mythiques. Ils réunissent le possible et séparent les « peut-être » Mille visages pour une seule vie, celui des gisants, celui des éveillés, celui des endormies. Il me reste de la vie, le sentier le plus abrupt mais aussi les contemplations. Je suis conscient de chaque jour et chaque jour m’est reconnaissant. 

 

 

 

 

 

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© PATRICK CHEMIN

 

 

 

 

 

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PATRICK CHEMIN, JANVIER, EXISTENCE, QUESTIONNEMENT

 

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