MA NUIT DES ETINCELLES D'OR

"A André Chenet toi si loin désormais et tellement proche : ma nuit des étincelles d’or"

Patrick Aspe Pons

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balance
ses danses
elle danse dans ses chaînes
ses chaînes noires
ébènes
claquant des dents
dents ivoires sur sa peau de terre-mère
terre-mère aux prières lancées à toutes volées
par la volonté des voyages dispersés
déchirés
à même cette terre-mère
amer avec dans sa bouche sa glaise à pleine bouche
affamée
sur la famine des sanglots
poussières prières 
poussières des boues gluantes
entêtantes prières
mises bout à bout dans de grands trous 
troubles de boues 
avec ses grands tabous
ses guerriers déchirés d’âmes et de sanglots dans la poussière des poudres drogues sanglées aux veines victimes de leur propre drame 
larmes salées de son océan 
là-bas de l’autre côtés des corruptions
coups de bâton bâtons matons des tontons sur ton échine
échines ensanglantées des tentations
ma nuit des étincelles d’or
des étincelles d’or
s’enroule roule et tangue
tangages aux pas saccadés des baisers oubliés
braises des carnages
des outrages 
des courages viols voilés 
oiseau blessé aux épines de tes fils barbelés
de tes filles femmes épines 
rougeoyantes lianes vertes ensorcelées
fruits éclatés. 

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PATRICK ASPE PONS

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Oeuvre Oswaldo Guyasamin