ANNA MARIA CARULINA CELLI ... Extrait
J'arpente routes et sentes sans plan, la main ouverte à l'inespéré, comme on la tend vers une comète
Je marche à la volette, au gré d'un caillou, d'un bois flotté, d'un air qui passe, ce que la vie invente loin des horaires et des lignes tracées
J'en ai manqué des trains
J'ai attendu longtemps sur des quais aveuglés de soleil
Sur un banc où le ciel implacable prononçait un déluge
Aux fenêtres sur amour envahi de ronces
Il m'a suffi de l'ombre mauve d'une mûre
D'un nuage au milieu d'une flaque
D'une simple coccinelle
Pour me savoir au rendez-vous avec la lumière, la pluie et les grains de beauté
Là où les chemins bifurquent sans prévenir, je respire
Je me perds — oui — mais dans le joyau du mystère, dans l’éclat indécis qui éclaire ce que je ne savais pas vouloir
Là, en ce vertige léger, je suis chez moi
Portes ouvertes et yeux fermés
Advienne que rêvera
Je laisse danser les pas
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ANNA MARIA CARULINA CELLI
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