ANNA MARIA CARULINA CELLI... Extrait
Que ne t’a-t-on prêté le visage d’une mère !
L’homme a inventé Dieu
Pour se parler entre hommes
Père et fils
Nous raillons la vénération des pierres, de l’éléphant, des nuages ou du vent
Croyances primitives pour le maître de l’autel et ses agneaux fidèles
Mais tandis que le Seigneur se prie, l’Âme danse et rit
Aux éclats
Quand l’homme s’est voulu maître possesseur de Mère Nature il a poussé un cri : je créerai le Roi à mon image
Il aura un bâton de berger, le nez long, la barbe et la moustache et par son truchement, nous prendrons, de droit, la Terre, la Maison et les meubles
Les enfants et les femmes
Il suffit de flatter l’Esprit
L’Âme ne se laisse pas saisir
Elle joue dans le feuillage, croque les pommes sauvages, bondit dans les torrents
Elle descend du soleil, grimpe aux branches des arbres, fait tourner la girouette et plonge dans l’océan
Elle donne des ailes au feu, du feu au royaume du soir; elle porte des chandelles dans le regard des amants et dessine des yeux par les fissures des pierres
Elle déploie le ventre des femmes, des génisses, des baleines; donne à boire au nourrisson, aux chagrins, aux racines
Elle répand sur le sommeil, des berceuses et des songes hors du temps
Une rivière d'étoiles à travers le firmament
Au commencement était le verbe d’aucune bouche
Le verbe était le chant et le chant est la voie de l’Âme
Voyage
Le champagne des fêtes de la Vie
Qu’on ne peut voler avec nos vains filets, nos livres de prières ou le Père Sévère
Elle, sa propre sève
Elle, sa propre source
Se laisser couler
Comme la lumière dans une chevelure détachée
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#ANNA MARIA CARULINA CELLI
#poèmes
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Oeuvre Jean-François Gandon