10 juillet 2008
OLIVIER
Taillader,
Forer jusqu'à la racine
La pudeur lourde des siècles
Scelle les mâchoires de l’olivier
L’arbre n’est pas un aveu
Mais la question qui sans cesse creuse
L’aplat inquiet de nos pensées.
quand le bleu et l’ocre
Confrontent leurs ossatures
Quand khadda grave l’essor
Dans l’exiguïté d’une cicatrice
l’arbre enjambe les silences
Et gonfle ses ramures d’invectives
Quand l’oubli renforce ses vigiles
Quand la strangulation affine ses noeuds
L’olivier devient une mémoire
Qui ne craint plus de nommer.
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TAHAR DJAOUT
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