QUAND LA MORT CESSE DE FAIRE PEUR
Un autre espace pour l’amour
cette voix
cette écriture
ce corps
contre glissements
victoires et brisures
Instant de vide
la langue n’est pas seule à travailler
le blanc aussi parle
Le corps
dans ses espaces
ses brasiers
est apte à
se dévoiler
L’émeute dans le corps
c’est quand il peut se cacher
quand on a envie de le voir
Le corps
cette aura humaine naturelle universelle
qui crée le désir
quand elle crie le désert
La poésie
ce vide où se déverse la langue
le destin
Le corps
L’âme
L’esprit
dimensions d’un même
temps/espace
Les femmes
cet amour du monde
qui reconnaît que tout ce qu’il sait
c’est grâce aux femmes
ces sorcières de tous les temps
ces déesses du prélude
Leurs cheveux
Leurs chevilles
Leurs seins
Leurs mains
Quel idiot dira le chemin inverse
du désir
Je ne peux qu’applaudir
Je ne peux que bondir
contre tous les reports
Loin des liaisons étranglatrices
Passer sa vie à éviter l’ombre de quelqu’un
ou l’empreinte digitale
Comment être nuancé ?
QUAND IL FAUT DIRE LA vérité,
ou la justice ?
Comment me trouves-tu Klarc ?
Eparpillé
Désinvolte
Inscrit
pour une petite place dans l’histoire
Rien n’est moins sûr qu’une certitude
Quand la mort devient poésie
elle cesse de faire peur.
Ne pas se souvenir
c’est tuer
Le flambeau amazigh s’éteint entre les mains
d’opportunistes imbéciles
Les hommes libres
Où qu’ils soient
sont avertis :
Awal est engagement
Tudert est un sens
.
ALI KHADAOUI
.