14 août 2009
TROIS LECONS DE TENEBRES...Extrait
Vêtu de blanc.
Vêtu de blanc je suis devant les yeux
de qui m’aime et de qui ne m’aime pas,
je pose enfin devant personne ou le néant
ou devant la pupille transparente
que je ne vois jamais et qui me voit.
Poserai-je ainsi sans fin devant la mort ?
Les fleurs de l’acacia jaunissent vite
aux montagnes lointaines
de l’enfance.
Suis-je ainsi vêtu
pour mourir ?
Une grande et longue boucle sur la photo
altérée par le temps
tombe
sur mon front, pâle
le front, artificielle
la boucle, enfin,
si peut être artificiel l’acte fait
avec amour.
Et je t’entends, mère,
racine de tant de choses,
venir de l’autre côté de la nuit.
Tu me rends la branche dorée.
Je pose mon pied nu sur le seuil.
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JOSE ANGEL VALENTE
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