20 décembre 2009
LE NU PERDU...Extrait
On ne se console de rien lorsqu'on marche en tenant une main, la périlleuse floraison de la chair d'une main.
L'obscurcissementde la main qui nous presse et nous entraîne, innocente aussi, l'odorante main où nous nous ajoutons et gardons ressource, ne nous évitant pas le ravin et l'épine, le feu prématuré, l'encerclement des hommes, cette main préférée à toutes, nous enlève à la duplication de l'ombre, au jour du soir. Au jour brillant au-dessus du soir, froissé son seuil d'agonie.
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RENE CHAR
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Oeuvre Odilon Redon
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