PROFILE DE L'AUBE
Je t'imagine nue,
Tiens, la belle affaire!
Et qu'en ferais-je, seul,
Sinon une chimère…
Mais par toi qui m'obsèdes
Ô Toi qui me possèdes,
De l'adorable profilé de ton pied
Aux généreuses courbes qui couronnent tes reins,
Des secrets d'argile de ta rose d'ambre
À l'éventail de ta main,
De juillet séjournant sur ton ventre d'azur
À l'abeille de ton sein,
De tes lèvres de lys à tes lèvres d'abysses,
De leurs crêtes neigeuses à leurs cataractes sombres,
De l'adorable souci de tes yeux peints
À leur jouissance de solstice,
De la prunelle de ton nez
Au mois de Mai de tes entrailles,
De tes cuisses en arceaux
À l'aube de tes bras,
De tes mollets en javelots
À tes forêts conquises,
De l'arc-boutant de tes épaules
À la soie de ton église…
Ô, oui, par Toi qui m'obsèdes
Ô, Toi qui me possèdes
Amoureux et légendaire à chaque ressaut de toi,
Soudain, je t'aperçois.
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JEAN-CHRISTOPHE SCHMITT
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Oeuvre Jean-Christophe Schmitt