VINGT CINQUIEME NUIT
Les ébauches parallèles sont des émotions qui nous rendent aveugles. L'attrait s'attise et brûle cette sournoise qui sape la faculté de raisonner. En bleu.
Sur le territoire des symboles, le métro traverse le paysage intérieur, et n'y changeant rien, jusqu'au Yémen mes yeux pourraient pleurer. En noir.
Seule. Ma piste aux étoiles, mon extrêmement précieuse, sur laquelle aucune fortune ne prend appui, les propres fruits d'une caravane ne t'édifient jusqu'à moi. Même pas en bleu.
Brûle la myrrhe, douces Chimères, nuit de Noël.
Hélas, nos noces délicates cajolent peu de grands soleils.
Agile, agiles, user excessivement des fleurs et des pierres pour atteindre ma peau solitaire recroquevillée dans une cage froide. Le langage, une arme redoutable à accomplir le bien ou le mal. Ou le mal du mal. En rouge.
Rouge, rouge ! Un lutin, deux lutins, un renne, deux rennes, un vieux en rouge, il s'avise des choses, le fort, la vérité, la tradition. D'un vent brutal, il repousse les apparences poudreuses. Sa vitesse à boire grave une verticalité qui me chavire. En rouge. Trop sensible. L'humble fatigue de chaque âme roule à terre et le sonore en bonne tempête mettent tous les sentiments humides en boîte. À garder pour la nouvelle année. Le cœur en doublure, le vieux en rouge dépose un manuel : " Le futile est-il possible ? ". L'animal. Veut-il me consoler en bleu ?
Noël a ri. Noël soupire. L'odeur de la branche de sapin est conforme à nos tantôt de jadis. Les parfums se sont tus. Un geste expire. Le gel te voit encore.
Oreiller blanc ne poudroie plus.
Coupons le rêve.
La vingt-sixième attend pour naître
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MARIE MELISOU
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