13 février 2010
A L'OMBRE DU FIGUIER
Toutes ces chambres,
ces rives,
que le sommeil a quittées
pour dépoussiérer la pluie.
Comment nous reconnaître
dans les méandres
de la nuit ?
Comment nous rejoindre
sous les dépouilles de la soif ?
Je serai près des traces,
proche du vertige
et de l'essor du vent.
Je recoudrai l'ombre à la lumière
pour libérer des glaces
ta présence muette.
Que ma bouche recueille
l'ambre déconcertante,
la violente liqueur
de tes mots
mis à nu.
Que nos branchies en fleur
quittent l'ancien gîte.
Célébration du jour :
il est, dans le silence,
une envie d'été casanier,
une envie de caresses
à l'ombre du figuier.
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BRIGITTE BROC
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